Hiver sans neige, ni froid,
monochromie du paysage,
la nudité ébène des arbres
s’étire dans la pâleur de l’air,
soupirs des frêles branches,
transparence !
Au loin la seine paresse,
une péniche y glisse, grise et triste,
sur la berge point de vert,
le frissonnement de l’herbe
brune et sèche raisonne à peine.
Monochromie du paysage,
tout se confond,
vie assagie, ralentie ;
harmonie !
Dans un appartement spacieux et clair,
Un homme marche avec félinité,
très grand, sombre,
d’une beauté renversante, hallucinante,
son cœur de lui déborde,
monumental et rouge, chaud,
désobéissant pour mon plus
grand bonheur !
Son silence, son regard prudent,
ne parviennent plus à l’endiguer ;
c’est l’été dans le sein de l’hiver,
mon feu sacré.
Commentaires
C'est l'été dans le sein de l'hiver
mon feu sacré...
Très beaux mots d'amour... BRAVO