MEMOIRE DE LA MER
C'est la mémoire de la mer de l'océan
Qui court échevelée Il serait malséant
De l'ignorer de l'oublier de la médire
De la maudire
Elle est d'un grand manteau noir de corbeau vêtue
Cape qui s'effiloche aux voix qui se sont tues
Et aux corps des noyés des naufragés des morts
En mer du Nord
C'est la mémoire de la mer alors que sombrent
Nos souvenirs nos sentiments aux fosses sombres
Elle ne fait qu'en ramener en vague écume
Ce que nous fûmes
C'est la mémoire de la mer mémoire vive
Qui nous rappelle à tout jamais que nous poursuivent
Les fantômes d'hier les ombres de demain
Pauvres humains
Mémoire de la mer presque noyé j'aspire
De l'air et c'est de l'eau qui entre en mes poumons
La mer déborde en moi agitant ses démons
Dont les crocs me déchirent
Commentaires
merci! le sujet du tableau ainsi que le poème font référence intime à ma maman décédée et enterrée à la côte ; douleur vive et vécue... c'est vrai!
Superbe vision d'un écumeur.
Adyne
Cette vue nocturne de la mer est fascinante.
Les mots qui l'accompagnent traduisent une douleur restée vive.
Je contemple et je ressens cette douleur poignante.
Superbes lignes , Claude !!
Oui fascinante et angoissante ...
La conclusion de ce poème interpelle, comme si elle avait été vécue...
Merci pour ce partage.
Adyne
Cette vue nocturne de la mer est fascinante.
Les mots qui l'accompagnent traduisent une douleur restée vive.
Je contemple et je ressens cette douleur poignante.