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Ne cherches pas, ne cherches plus, laisse, oh laisse la marée se retirer loin aux horizons vers où ton regard ne pourra en percevoir encore ni les lignes ni les signes sur les flots s'évadant ni non plus les ressacs, ces flux de l'âme...
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Ne t'arrêtes pas, ne t'arrêtes plus, marche, oh marche jusqu'aux seuils de ta possible destinée et baisse toi vers les sables où traînent les coquillages esseulés sur cette plage désertée que les vagues abandonnaient...
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Ne pleures pas, ne pleures plus, essuie tes yeux, oh essuie les tes yeux trop emplis de larmes et tes paupières si brûlantes, incandescentes des feux de douleurs inexprimées car enfin à qui irais-tu les dire si nul ne t'entend ?...
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Ne crains pas, ne crains plus, ose vivre, oh vivre par toi-même et grandir sans ne demander rien ni ne te retourner ni ne te museler car enfin lequel de ceux qui te jugent, oui qui de ceux-là eut pu résister comme tu le fis, toi ?...
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Ne te retournes pas, ne te retournes plus, avance, oh avance, déterminée, sûre de ton droit d'être, toi, sans plus en doute ne le mettre car il suffit de ces noires marées de sentences et d'inexistence qui te mettaient en danger.
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R_B
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Marchienne-au-Pont / 27.05.2014
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Image d'un Blog'Ami :
http://vuesdunord.skynetblogs.be/archive/2011/05/25/l-eau-le-sable-la-vase-les-marees-de-frise.html
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Commentaires
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Merci, Madame, de votre appréciation.
De savoir que ces vers aient pu vous apporter de l'encouragement me réconforte.
Bien cordialement,
R_B
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Magnifique poème d'une intense densité et qui me touche profondément.
Tant il est vrai que, trop souvent, nous avons une fâcheuse tendance à nous appesantir sur le passé. Trop pesant "de ces noires marées de sentences et d'inexistence ...." comme vous l'exprimer admirablement.
Grâce à vos paroles le courage renaît et nous incite à marcher droit devant sans regrets du passé.
Merci à vous. Rolande