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Maman,

 

C’est le matin,

le ciel d’une aube de communiante a la couleur,

clair et par endroits chantant,

bougeant à peine ;

un ciel qui rêve encore

 et dont l’haleine chaude

emmitoufle les mots qui dans ma tête

sans toi s’essouffleraient si vite !

 

C’est le matin,

Je prends le premier train,

il n’y a personne d’autre que moi ;

il semble rouler seul, sans le

moindre moteur,

propulsé vers le haut par l’unique volonté

 de mon cœur battant à cent à l’heure !

 

C’est le matin,

Je touche le soleil tout entier,

bleu et chaud ;

personne d’autre que moi ne le voit.

De tes yeux il rayonne, m’étonne,

me donne un bel été

 dans le cœur de l’hiver,

jusqu’à lui me soulève !

 

J’écris.

 

C’est le matin,

j’ouvre la porte d’un jardin,

sur de la soie je marche, lorsque de toi je me rapproche

pour te parler un peu,

 déposer sur ton lit défleuri un bouquet

de houx vert, puis des mots non écrits !

 

C’est le matin,

Je m’assieds sur ton ventre en béton,

Je te parle, je t’aperçois,

toi ma mère, j’espère t’entendre un peu,

je pleure bien au-delà de mes yeux 

en riant à la fois !

 

Puis, je peints tout en blanc

 La croix grise qui sur toi s’éternise,

accentue ton silence, le matérialise.

 tu es partie.

 

J’écris.

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires

  • Très émouvant Dominique.  J'espère que ce beau poème t'a fait du bien, lorsque tu l'as écrit.  Ma mère à 87 ans et doucement glisse vers l'au revoir... pas un adieu.

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