C'est au grand ciel gris que je confie mon chagrin
À la douce brise, aux branches du vieux chêne
Au feuillage frémissant sous la lumière timide du soleil
Je confesse ma douleur
C’est aux étangs sauvages que, je raconte la tragédie des syriens
Plus de 215.000 morts en quatre ans de guerre
plus de 2 millions d'enfants privés d’école
plus de 4 millions de réfugiés
plus de 7 millions de déplacés
La moitié de la population est propulsée hors de son foyer
Tentant de fuir tantôt la terreur, les drapeaux noirs des djihadistes barbares
Et tantôt les barils de la mort du régime
Une opposition déchirée, osant de se réinventer et asseoir sa crédibilité mais en vain
Le patrimoine historique de mon pays est complètement dévasté
La Syrie, aujourd’hui, est délaissée délibérément au chaos
Je me sens dépassée par les enjeux politiques et par le pouvoir du mal
En toute naïveté, je crois toujours en l'homme et je garde espoir
Je me dis que peut-être les humains vont enfin comprendre
Que notre voyage sur terre est léger
Que la vie est un cadeau
Il faut que cette maudite guerre qui nous a été infligée cesse
Jadis, je me souviens si bien, je cheminais de gaieté en gaieté
Depuis que l'innocente révolte du peuple syrien a été étouffée dans le sang
J'attends que le rayon d'ambre me réveille sans ce goût amère dans la gorge
Nada
25/03/2015
Commentaires
Je ne sais quoi vous dire Nada, donc je vous donne un silence plein de chaleur, de parfums, peut-être de réconfort. Des mots juste silencieux, immenses ...... Mes pensées vont vers vous, mais bien aussi vers le peuple syrien martyrisé, massacré. Je vous adresse une bulle de soleil. Bien amicalement. NINA
Bonjour Nada,
C'est un triste constat à déplorer et d'une incompréhension totale! Puissions nous voir bientôt la fin de ces atrocités, je le souhaite de tout coeur.
Amitiés.
Adyne