Quelques années déjà s’étaient écoulées,
Et d’enfant j’étais un jeune homme,
Aux alentours de seize années enfiévrées,
Quand les désirs jamais ne raisonnent.
Et par cette belle et chaude journée d’été,
Elle est venue joyeuse et amoureuse, accompagnée
D’un citoyen à la chemise à petits pois blancs
Sur fond bleu d’azur, de mer et d’amant content.
Triste image que j’aurais aimé déchirer,
N’augurant rien de vrai, rien de bon,
Tant les rires ont un rien nauséabond,
Armés de couteaux prêts à trancher.
Voilà donc deux qui s’aiment devant moi !
Et elle, sait-elle que je l’aime vraiment,
Que je ne ris pas, ne m’esclaffe pas,
N’ai pas que le rire en bagage comme les enfants ?
Je ne sais si tu le savais lors de ce jour ancien,
Que l’amour serait à ton chevet aujourd’hui,
Que les enfants qui courent près de ton lit,
Je les aime comme étant les miens
Commentaires
On peut être sérieux quand on a dix-sept ans.
Une merveille d'émotion.
Lydie était le nom d'une de mes grand-tantes, joyeuse et libre comme le vent, qui fit dans sa jeunesse souffrir ses prétendants, mais qui mourut sans enfants. L'amour ne lui servit pas.
Bonjour Gilbert, Des lignes fort émouvantes, qui rappellent les griffes au cœur que nous sommes nombreux à avoir subies , lors de nos années adolescentes ... Merci de ce très beau partage ! Douce fin de journée , amitiés, Nicole
Un destin difficile à contrôler ! Merci Gilbert pour cette émouvante histoire.
Bonne soirée
Amitiés.
Adyne