Rien ne sert de lutter à être condamné.
C’est pour une fois un des cas les moins ardus,
Le plus simple, parmi ceux que l’on a croisé,
Quand rien n’est à attendre que d’être pendu !
Un gibet à première vue n’est pas plaisant,
Ainsi que ferait rêver la Baie des Anges.
Mais cette corde qui balance à tous vents
Noie des discordes que plus rien ne dérange.
Alors la scène des spectacles de pendus
A réjoui des ans de grandes concordes.
On pendit à juger du bien des cas tordus
Que l’on fit gigoter au bout d’une corde.
Ainsi ils se voyaient entourés d’attentions,
Et pour la première fois se sentant repérés,
Ne devant pas décevoir leur vocation,
Se mettaient à danser, enfin fiers d’être aimés !
Commentaires
Une ballade à tordre le cou à la loi de Lynch !
Bonjour Gilbert. Très fort. je vois d'une autre façon ces gibets illustrés dans les livres . Bravo Gilbert.
Amitiés
josette
Très bien dit, Gilbert, mais oui, j'en ai la gorge nouée!
C'est triste ce poème, bien écrit, mais très......
Bonne fin de soirée.
Amitiés.
Adyne