Je réécoutais cette magnifique chanson de Brassens sur un texte d’Antoine Pol.
Une strophe retient plus particulièrement mon attention :
« A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui »
Perdue aussitôt qu’entrevue cette « passante » réveille ma fascination pour les fenêtres… Cette frontière presqu’immatérielle qui sublime la magie du dedans et du dehors, sépare autant qu’elle invite. Cette ambiguïté est magnifiquement rendue par Magritte dans son tableau « Eloge de la dialectique »
Une plaquette de poèmes de Rilke s’intitule justement « Les fenêtres ». Elle fait partie de la poésie en français de Rilke. Le 5eme poème débute ainsi :
« Comme tu ajoutes à tout,
Fenêtre, le sens de nos rites :
Quelqu’un qui ne serait que debout,
Dans ton cadre attend ou médite » .
Au hasard de mes vacances ou de mes promenades, il est rare que je ne prenne pas une ou l’autre fenêtre en photo tant cette simple « chose » fait pour moi partie de la poésie du quotidien. Il est toutes sortes de fenêtre : ouvertes, fermées voire condamnée, vitrail d’église, ….
J’en ai sélectionné quelques-unes.
Commentaires
Merci pour ce beau partage!
Un billet qui éveille la curiosité...et de très belles photos illustrant bien la diversité de cette ouverture sur le monde.
Puis-je me permettre de vous partager la mienne, celle de souvenirs de ma jeunesse, de mes premières aquarelles, chez une amie, en 1983.
Merci pour ces premières appréciations.