Les cœurs crient
Les cœurs crient « famine » sous le manteau d’ici et d’ailleurs
Les hommes piqueurs de fleurs dans la jongle
De pauvres choses devenues femmes horizontales
Il en existe d’innombrables lits ou tant d’autres ont déjà dormi
Je suis née d’août à 23h58’
Cuvée spéciale pour connaisseurs
Deux putains de secondes plus tard
Et j'étais baptisée « sorcière " pour déjà sauver l'honneur .
Née d’une folie des plus parfaite
Un soir à part
Je suis le soleil mauvais brûlant de midi
C'est mère qui me l'a dit .
Ma cause devient mon sevrage
Attention j’ai la rage
Je suis l’enfant vomissant
L’enfance inassouvie, seule avant « tous ceux »
Petite fille pantelante aux bords d’une fenêtre
Chaussée de ballerines rouges et vernies
Rouge comme le sang qui ruisselle sur mon visage
Vernie parce que vivante
Tout est lié tout se rejoint toujours si on veut
Qui peut dire si guidée par la peur j’ai prié
Ou pactisé avec le diable pour tous les maudire au pire les tuer.
Le gouffre se rapproche
Au revoir madame « Lavie »
Bonjour madame « Lamort »
Elles sont aussi moches l’une que l’autre
Un soir d’été comme un autre
Un soir de trop
Je sais, « tout ça » fait peur aux moutons
Aux gens « foutres »
Aux passants « je ne sais rien »
Aux passants « ce n’est pas Dieu possible »
Au passant mystère que j’ai croisé avant hier
Africain sans main
Frayeur épidermique
Qu’ils démentent, parfait !
Voilà l’excuse que je m’enivre
Ce dernier matin de juin
J’ai coupé les poils de têtes de mes frères et sœurs
Miraculés ces petits êtres en broussaille joyeuse
Maquillés en petits animaux du bois joli
Qu’il me fut aisé , l'imagination enjouée de les déguiser en personnages de bande dessinée
Non pas de celles qui égarent leurs progénitures dans la forêt
Plutôt de celles qui trouvent la fée Carabosse
Je précise « celle » qui a le don de tout faire renaître de la fosse.
Mise en arrêt de ma pensée.
Chantyne
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