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administrateur théâtres

12272764654?profile=originalDu 22 septembre au 22 octobre 2011

Le tour du monde en 80 jours au Théâtre royal du Parc

Day ONE « Phileas Fogg était de ces gens mathématiquement exacts, qui, jamais pressés et toujours prêts, sont économes de leurs pas et de leurs mouvements. Il ne faisait pas une enjambée de trop, allant toujours par le plus court. Il ne perdait pas un regard au plafond. Il ne se permettait aucun geste superflu. On ne l'avait jamais vu ému ni troublé. C'était l'homme le moins hâté du monde, mais il arrivait toujours à temps. Toutefois, on comprendra qu'il vécût seul et pour ainsi dire en dehors de toute relation sociale. Il savait que dans la vie il faut faire la part des frottements, et comme les frottements retardent, il ne se frottait à personne. »

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Une introduction qui donne le ton. Ironique en diable. Tout l’art de Jules Verne sera de démonter, rouage par rouage la belle mécanique de cet homme imperturbable et froid (Alain Leempoel) où nul grain de sable ne peut - en principe - se glisser. Mais que se passera-t-il  à la fin, en vertu des grands sentiments ?  Sous ses dehors de   séduisant gentleman cambrioleur, le sire est raide et  triste, et il nous fait franchement rire aux éclats.

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 La représentation théâtrale qu’en fait Thierry Debroux  est un spectacle de grand  Guignol explosif, pour grands et petits,  à la fois majestueux et pétillant de malice, et suspendu entre deux époques, toutes deux délirantes.  Chacun y trouvera son compte. Il y a des paroxysmes d’inventivité et de volubilité, sinon de haute voltige.   Il faudra attendre la chute  de  la prodigieuse histoire pour connaître la chute du héros de marbre de son socle d’impassibilité. Mais en attendant le dénouement bien connu, quel plaisir des yeux, grâce à la valse incessante des décors extraordinaires et aux mouvements spectaculaires  des comédiens, quel plaisir  des oreilles pour l’esprit qui suit avec délectation et bonheur les  mille et une réparties, allusions comiques, dialogues extravagants, sauces locales, fumets exotiques, connotations musicales subtiles ou satiriques, et autres anachronismes qui fusent  en continu de la bouche des comédiens.

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Othmane Moumen  est fascinant dans son rôle de Passepartout. Il est partout à la fois aussi coquin qu’un écureuil en délire.  La joute  perpétuelle entre Jean Passepartout (« Je suis français ! ») et le détestable flic Monsieur Fix (Stéphane Fenocchi) est pur divertissement théâtral : des héros à la manière de David et Goliath. Cela fait immanquablement plaisir de voir le petit se jouer du géant ! On aura donc  fait le plein de bonne humeur et de rire en attendant que le personnage principal daigne enfin se dérider, grâce au Miracle Féminin. Ce Miracle Féminin qui tout d’un coup déboule dans ce club exclusif et très sélect uniquement réservé aux hommes  fera définitivement exploser la notion du temps au profit de celle de l’amour. Adieu aux  montres, horloges et clepsydres de malheur! C’est  Jasmina Douieb dans le rôle d’Aouda, princesse des planches.  12272766259?profile=original

Moralité : Avoir une princesse indienne dans ses bagages  ne nuit pas !

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Day LAST « Ainsi donc Phileas Fogg avait gagné son pari. Il avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage autour du monde ! Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphant. L'excentrique gentleman avait déployé dans cette affaire ses merveilleuses qualités de sang-froid et d'exactitude. Mais après ? Qu'avait-il gagné à ce déplacement ? Qu'avait-il rapporté de ce voyage ? Rien, dira-t-on ? Rien, soit, si ce n'est une charmante femme, qui - quelque invraisemblable que cela puisse paraître - le rendit le plus heureux des hommes ! 

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En vérité, ne ferait-on pas, pour moins que cela, le Tour du Monde ?  »  

 

http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2011_2012_001

 

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Commentaires

  • administrateur théâtres

  • administrateur théâtres

    Oui, nous étions à la soirée de gala le 31 octobre 2019 au  théâtre du Parc   Curieux de voir si ce n'était pas du "déjà vu!" cette reprise ! Mais non, un spectacle toujours aussi inventif! La pièce se  joue déjà presque à bureau fermé! Nous avons ajouté une  nouvelle étoile  et rédigé un nouvel article. A lire sur le blog  www.deashelle.com 

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  • administrateur théâtres

    Yes! For my birthday! guess what? 

  • administrateur théâtres

    Ce lundi 1er janvier 2 0 1 8  vous pourrez voir la captation du spectacle "Le Tour du monde en 80 jours" sur la Trois en prime.

  • administrateur théâtres

    Vous ne l'avez pas encore vu ? vous voulez le revoir ? cette fois ce sera la véritable dernière occasion. Ultime série du fameux "Tour du monde en 80 jours" du 26 mai au 4 juin 2017. réservez très vite sans quoi !!!

    L’image contient peut-être : 1 personne, barbe et chapeau
  • administrateur théâtres

    Une Odyssée malicieuse

    C’est Jules Verne qui, le premier, porta à la scène son roman "Le Tour du monde en 80 jours". Une production digne de Cécil B. De Mille, qui cherchait avant tout à épater un public médusé. En mettant en scène l’adaptation pétillante de Thierry Janssen, Thierry Debroux régale nos yeux, titille notre imagination et sollicite notre complicité. Résultat : un spectacle jubilatoire, qui ouvre brillamment la première saison que le nouveau directeur du Parc "a rêvée pour nous".

    En s’engageant au service de Phileas Fogg, gentleman britannique à la vie réglée comme du papier à musique, Jean Passepartout croyait couler des jours tranquilles à Londres. Et le voilà obligé de jouer les poissons-pilotes
    dans une folle cavalcade ! Son maître, pourtant allergique à l’imprévu, s’est lancé un défi et a parié 20.000 livres avec ses collègues du Réform-Club qu’il ferait le tour du monde en 80 jours.

    Obsédé d’exactitude, Fogg a un esprit scientifique. Cependant, comme son nom le suggère ( si l’on néglige un des deux "g"), il vit dans le brouillard. Les gens qu’il rencontre, les contrées qu’il traverse ne l’intéressent pas. Et il reste longtemps insensible à l’amour évident de la princesse Aouda. Seul compte le but à atteindre. A l’opposé, Passepartout, serviteur naïf mais loyal, débrouillard et généreux vit pleinement ce voyage pimenté par ses déboires et ses initiatives.

    Pour passer du paquebot au train, du dos d’éléphant à la montgolfière, Ronald Beurms a conçu un dispositif scénique, à la fois beau et efficace. Surmonté d’une espèce de mappemonde, un vaste cylindre à portes coulissantes permet d’enchaîner les séquences sur un rythme soutenu. En assistant au sauvetage d’une princesse indienne ou à l’attaque du train par les Sioux, le spectateur, stimulé par l’ingéniosité de cette scénographie, laisse parler son imaginaire.

    Il est entraîné aussi dans des scènes burlesques par l’aisance avec laquelle
    Pierre Poucet, Gérald Wauthia et Xavier Percy font vivre une trentaine de personnages. S’inspirant des Monty Python ou de Mack Sennett, ils manifestent un plaisir de jouer communicatif. Face à ces caméléons, quatre comédiens incarnent les protagonistes. Dans le même esprit. Le contraste entre Fogg et Passepartout est souligné par le flegme imperturbable d’Alain Leempoel et la vivacité d’Othmane Moumen, d’une souplesse extraordinaire. Jasmina Douieb campe une princesse énergique, tenace, qui par son amour dégèle le glaçon britannique. Dans la peau de l’inspecteur Fix, un flic aux trousses de Phileas Fogg, Stéphane Fenocchi fait une composition savoureuse : le "méchant" qui enrage devant ses échecs à répétition en s’écriant : "Je l’aurai !" Comme dans la pub matraquée par la télé.

    Des clins d’oeil de ce genre, Thierry Janssen les multiplie. Son adaptation espiègle dépoussière le roman de Verne, en misant sur le deuxième degré. L’accent bruxellois de Neckerman, l’ombre du balcon de Cyrano, la capture d’un "nuage de lait" nous entraînent dans un univers plein de fantaisie. Guettant les anachronismes, l’implication des spectateurs, les allusions musicales, les ruptures dans la narration, nous négligeons la course contre la montre, pour participer au jeu théâtral. Jules Verne saluait la prouesse de Phileas Fogg. Cette version malicieuse la relativise et débouche sur une chanson qui questionne notre obsession de vitesse. Et révèle notre difficulté à goûter les plaisirs quotidiens... (Demandez le programme, Jean Campion) 

  • administrateur théâtres

    Ce soir, au Théâtre Théâtre Royal du Parc, à l'issue de la représentation de "Richard III", nous avons lu ceci pour toi :
    "Mesdames, Messieurs
    Nous souhaiterions vous faire part de notre profonde tristesse suite au décès de notre camarade et ami Gérald Wauthia qui vient de nous quitter.
    Gérald a participé à une quarantaine de spectacles. Vous avez pu notamment l'applaudir au Théâtre du Parc dans ..."le Capitaine Fracasse", le Tour du monde en 80 jours" et "Le Mystère Sherlock Holmes".
    Comédien d'exception, il alliait sur scène à la fois une puissance inouïe et une fragilité à fleur de peau.
    Gérald c'était aussi et surtout un être d'une richesse rare, un coeur énorme pétri d'humanité. Sa voix rocailleuse et son rire tonitruant résonneront encore longtemps dans nos coeurs.
    Gérald Wauthia n'avait que 37 ans. Toutes nos pensées vont vers son épouse, Céline, et leurs deux petites filles.
    Il est de coutume chez les artistes, quand le rideau tombe sur l'un d'entre nous, que nous le saluions une dernière fois en l'applaudissant.
    Mesdames, Messieurs, nous vous invitons donc à vous joindre à nous pour rendre hommage une dernière fois à notre compagnon Gérald Wauthia."

    Et nous t'avons applaudi. Et le public t'a applaudi. A tout rompre. Et je sais, et j'espère, que ce tonnerre d'applaudissements est monté jusqu'à toi.

  • administrateur théâtres

    "Le dimanche 8 juin  2014

    à 15h

    les comédiens du Tour du Monde en 80 jours joueront gratuitement pour offrir la recette à Céline, compagne de Gérald Wauthia, et à leurs deux filles. Le prix de la place commencera à 20 euros mais on peut donner beaucoup plus. Merci de diffuser ce message et de nous aider à remplir cette salle. Un pot nous réunira ensuite pour fêter ce putain de comédien."

  • administrateur théâtres

  • administrateur théâtres

    http://mad.lesoir.be/scenes/32614-le-tour-du-monde-en-80-jours/

     

    ce qu'en dit Le MAD: beaucoup de bien!

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