Soliloque
Sur le mur de l'oubli, apparaissent des brèches,
Qui ne révèlent rien quand on passe pressé.
Il masque un grand espace où se trouvent entassés
Des émois calcinés sur une rive sèche.
Le noir, la nuit venue, envahit la lumière
Et la divagation la pensée ordonnée.
Poussé à l'aventure, on reçoit des données
Menant en un ailleurs souvent imaginaire.
Parfois, par grand hasard, on retrouve des clefs;
On pénètre en des lieux où d'anciens amis vivent.
Lors des ardeurs fanées aussitôt se ravivent;
Ô se sentir soudain, caressé, cajolé!
Le sommeil nous paraît un besoin essentiel.
Détournant la raison, il fait qu'elle s'enlise.
Il cerne notre envie d'agir, la paralyse.
Rogné d'une moitié, reste le temps réel.
29 mai 2014
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