À ses enfants, Jacques, Danièle et Michèle
Durant mes années de jeunesse,
M'emplissait de vive allégresse
Le succès de ma grande soeur.
Il me causait des coups de coeur.
À la distribution des prix,
Mes parents et moi, non surpris
De ses nombreuses récompenses,
Devenions orgueilleux, je pense.
Chaque année lui étaient offerts
Neuf ou dix volumes divers.
Or sa joie demeurait discrète,
Sa modestie toujours parfaite.
Un mot ce matin m'interpelle.
Lors je pense à ma soeur Marcelle.
Elle accueillait avec sagesse
Le succès source d'allégresse.
Ne cessa pas d'être la même,
Effacée, modeste à l'extrême.
À la toute fin de sa vie,
Me ravit sa coquetterie.
25 septembre 2017
Commentaires
Je me souviens des "prix", des "bons points", des "images", que l'on nous distribuait selon notre mérite. Je ne crois pas que cela exacercait la jalousie ou la rancoeur, au contraire cela stimulait la curiosité. Recevoir un livre, une belle image laisse un souvenir bien ancré et éveille pour toujours l'envie de découvrir. Ce système de récompense est peut être désuet, mais l'idée serait pourtant à remettre au goût du jour. Cela me semble bien plus stimulant et égalitaire que cette merveilleuse initiative de l'écriture inclusive dont on parle aujourd'hui.
Ton poème illustre très bien cela.