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LE PHARE ET LA RAISON

LE PHARE ET LA RAISON

 

Porte vermoulue entr'ouverte au soir

D'où flamboient des raies de chandelles,

Lueurs d'espoirs du lecteur de nouvelles

Attentif aux ragots du glacial grimoire.

 

Un marque page coincé entre les mots

Retient son souffle interrogatif au terme « sarcophage »

Craintif qu'il est de la marche des chameaux,

Le long du Nil où s'étirent des roseaux hydrophages.

 

Ne disperse pas tes pensées en paroles inutiles

Suggéra un sage égyptien, face au délire de Pharaon

Car de la diversité, l'Unique est intangible.

Foutaises, s'écria l'Oracle ! Il en perdit la raison.

 

« Après la nuit, le jour, parole d'Oracle ! »

S'écrie l'homme barbu à la foule en délire,

Fier qu'il est de sa sentence, sans miracle.

Mais déçue, la foule l'enfouit dans le sable.

 

Foi de philosophe, un marque page coincé,

Fût-il quelque part près du Nil,

Ne présage rien de bon sous ce ciel étoilé.

Etrange endroit pour jouer l'imbécile.

 

Il n'est nulle part que l'esprit n'atteigne.

Une molécule de vie imprégnée de félicité,

Frisson mystique et magnanime de l'universel règne

Au sortir de la torpeur de l'être calomnié.

 

De l'Oracle digéré, surgit un point d'eau fraîche.

Trahisons, suspicions, guerre. Pour qui sera ce point tragique ?

Parents, cousins, amis s'envoyant des flèches,

Juraient par Dieu ne vouloir de ce combat inique.

 

Byzantines, grecques ou romaines, les voiles érigées

Ornaient l'immensité bleutée de la mare-nostrum.

Myrtes et pacotilles voguaient contre vents et marées,

Disputées pour parfaire l'insolente aisance de Rome.

 

Alexandrie, phare prolifique de Méditerranée

Para de ses feux les jeux du vent, des vagues et de la mer :

Fortes et juvéniles émotions de jeunesse de Ravel

Et de Trenet plongeant sans retenue dans la féerie du jardin extraordinaire !

 

Raymond MARTIN

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Commentaires

  • Un poème au parfum d'éternité...
  • Il n'est nulle part que l'esprit n'atteigne.

    Une molécule de vie imprégnée de félicité,

    Frisson mystique et magnanime de l'universel règne

    Au sortir de la torpeur de l'être calomnié.

     

    je souligne la strophe préférée : c'est admirable d'aligner les mots et des les faire chanter comme tu le fais, je suis en admiration, j'avoue.

     

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