À Mohamed Benyounès
L’oiseau imitateur apprendra, je le sais,
Les mots que les amants murmurent à leur belle,
En oubliant les fous et les atrocités.
Il les répétera, ébloui de lumière,
En survolant le port et les bois parfumés.
Le bonheur renaîtra dans le coeur des fidèles.
Je me souviens, émue, de l’université,
De ses jardins en fleurs, bordant la haute grille,
Des rires et des rêves des garçons et des filles.
Alger, la blanche, mon élégante tant aimée,
Innombrables points blancs sur le vert des collines,
Avec du bleu au-dessus d’elle et au-dessous.
Ses enfants de demain ne seront exposés
Qu’aux vocables d’amour que la beauté suscite.
La terreur disparue, ils s’épanouiront.
Alors, l’oiseau grisé, devenu amoureux,
Mêlera ses romances à celles des poètes.
Les mères attendries cesseront de pleurer.
11/12/2002
Commentaires
Superbe!
Félicitations Suzanne!
Bien amicalement.
Adyne