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administrateur théâtres

12272999298?profile=originalMonsieur Ibrahim et les fleurs du Coran 

Monsieur Ibrahim est un épicier de la rue Bleue à Paris et il rencontre  Momo, un jeune garçon qui rentre dans son épicerie et dont il va devenir successivement, l’ami, le mentor et le père adoptif. Une merveilleuse histoire d’amour entre un épicier musulman et un jeune garçon juif. « Pourquoi tout le monde dit que vous êtes l’Arabe du coin alors si vous êtes pas arabe ? » «  Parce que arabe, Momo, ça signifie que vous êtes ouvert tous les jours de huit heures  jusqu’à minuit et même le dimanche ! »  Moïse ou Mohamed  du pareil au même,  Momo pour l’intimité et la chaleur humaine.  

Pendant plus d’une heure et demie, c’est Eric-Emmanuel Schmitt, l’auteur,  qui joue lui-même son texte sur la scène du centre culturel d’Auderghem. Une représentation unique, un jour de grâce.  Le décor est beau, multiple et épuré tout en restant immuable jusqu’à la fin. Ce sont les âmes qui voyagent. On voyage entre les rues chaudes de Paris, un appartement cossu mais noir,  bourré de livres qu’habite un père sans amour et dans bien d’autres lieux imaginaires. Le jeune adolescent clamant haut qu’il a 16 ans offre son nounours à la fille qui l’initie à l’amour, il vole les boîtes de conserve de l’épicier, comme il volait son père. Flottent le souvenir d’un frère disparu, mieux aimé et le fantôme d’une mère. Mais voici que grâce à son alliance avec l’épicier  Momo mitraille le monde avec son sourire : « c’est le sourire qui rend heureux ! » Mieux il applique une nouvelle maxime: « Ton amour t’appartient, ce que tu donnes c’est à, toi pour toujours ! »  Après la mort du père, ensemble ils voyagent de la côte normande au croissant  d’or… Il danse avec les derviches.  Il a  « la haine qui se vidangeait » et pardonne à son père, presque à sa mère ! Nouvelle maxime : « Ta beauté, c’est celle que tu trouves à la femme, Momo ! » Ibrahim, qui à l’issue du voyage  a retrouvé ses racines orientales  ne meurt pas, il  va rejoindre l’immense. Retour à Paris en stop. Il y a des enfances qu’il faut savoir quitter.

 M. IBRAHIM ET LES FLEURS DU CORAN...Intense, aigu, sensible, Eric-Emmanuel Schmitt en montant sur scène ne peut que donner une résonnance unique, limpide  et juste  à son magnifique  texte. Ses qualités de comédien font vivre  chaque phrase comme de la poésie vivante d’un conte d’une profonde sagesse et personnifie  avec grande délicatesse l’amour qu’il met en scène. Il campe chaque personnage avec virtuosité époustouflante. On le sent avoir la passion du théâtre, celle qui ne vise qu’à donner à l’autre du bonheur. Il est lui et les autres, imaginaires, tout à la fois et nous livre un témoignage brûlant d’humanité et de vérité.


Une merveilleuse soirée, un conte de 1001 jours, une légion d'étoiles pour toute l'équipe, la mise en scène, les lumières, la musique:
Anne BOURGEOIS
Nicolas SIRE
Jacques CASSARD
Pascale BORDET
Laurent BÉAL
and last but not least Éric-Emmanuel SCHMITT auteur et splendide comédien!

http://www.cc-auderghem.be/index.php/component/redevent/details/202.html

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