En hommage à Romain Rolland
Confortablement instalée,
Immobile dans le silence,
Face à ma rue ensoleillée,
Je vois les érables géants,
Leurs ombres à peine déformées,
Sur le macadam argenté.
De hautes tiges se balancent,
Amputées de leurs ornements,
Splendides fleurs de feu, éteintes,
Après une seule journée.
Mais cent bourgeons sont près d’éclore.
Mon jardin me surpend, l’été.
L’écran céleste, privé d’images,
Va prochainement s’animer,
M’éblouir et m'émerveiller,
Me combler d’émois indicibles.
Ô la grâce de ne rien faire,
De savourer la liberté!
...
26 juillet 2000
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