J'ai entre ouvert le coffre aux souvenirs
Un parfum de mots doux
De caresses
De sourires
De baisers
S'en échappe
Tout y était si bien rangé
Recouvert de fini
De jamais
Par-dessous tout ce fatras
Il y avait mon cœur
Chiffonné
Abimé
Oublié
Tout y était si bien gravé
Rien ne s'était effacé
Et je ne peux plus le refermer
Je suis là
Seule
A regarder
A écouter
C'était si bon quand tu disais
Je suis bien
Je suis si bien
Des mots, rien que des mots
Si doux
Si forts
Pourtant
Et puis
Peut-être
Qu'une autre a pris la place
Et puis
Peut-être
Que tu as tout classé
Tout rangé
Oublié
Je ne veux même pas y penser
Mars 2010
© Nadine-Lia Lejeune
Commentaires
Merci Eve....
Et puis aussi sans ouvrir le tiroir des carapaces...
J'ouvre le tiroir des carapaces,
J'en enfile une,
J'ouvre le tiroir des illusions
Je le remplis de tes mensonges
Je ferme la porte aux souvenirs
Aux voyages, aux mirages
Je tourne le dos
Le regard mort
Vitreux,
Je te maudis comme je t'aime,
........
(extrait....voir la suite dans mes billets de blogue..)
Bonjour et merci Rolande...
J'ai jeté un œil sur tes dernières offrandes au site d'Arts et Lettres.....et je comprends comme je ressens les similitudes....comme tu le dis si bien ...les souvenirs !!!! quelle belle invention mais parfois aussi quelle glu !!
et sans doute pas un hasard si on extrait la glu de l'écorce du houx ...ça pique !!!
Bonne soirée à toi aussi et au plaisir d'échanger quelques idées....puisque te voilà revenue .....
Nadine
Bonjour Nadia,
Comme coïncidence c'est pas mal ! En ce moment, je range et je dérangel le grand bazar du grenier (pas aux chansons hélas !)
Quel beau poème, d'une délicatesse qui te ressemble.
Le souvenir, on voudrait le chasser à coup de balai, comme la poussière, le réduire en poussière. Hélas, la petite musique est toujours là, tapie au coeur du coeur et çà vous pince.
On ne veut plus y penser ... mais non, rien à faire. Ah ! si, pour certaines choses, l'on pouvait tout oublier ! Ce serait plus facile .....
Solidaire avec toi. Bonne soirée dans le soleil revenu : il brille ce chasseur de miasmes délétères. Bisous. Rolande