Je suis la « tâcheronne » des herbes potagères
Mille ans de servitude m’ont collé les talons
Et je tonds les chardons de mes petits ciseaux.
Pays de solitude et d’amour flamboyant
Me ceinturent d’orage, de lames de couteaux
Et je tonds les chardons de mes petits ciseaux.
Harcelé par l’ortie, l’espoir plus ne se porte
Sur le noir taureau fou vêtu de lune ardente
Et je tonds les chardons de mes petits ciseaux.
Un jour la mort viendra, chevauchant des soleils,
Planter un clou d’argent, là, juste entre mes yeux …
Lors je tonds les chardons de mes petits ciseaux.
Term. Le 1 12 2009 15 5 2012
Commentaires
Jolie petite musique à l'humble "tâcheronne", à l'opiniâtreté des "petites gens" (comme souvent dit avec commisération), au temps qui passe, toujours le même, qui toujours vaincra, sans même laisser un souvenir, si, cette petite musique.
L'ardeur à la tâche dame le pion de la mort!