Propos
La joie de vivre s’alimente aux sources des plaisirs. L’homme n’étant ni ange ni bête, doit satisfaire les besoins de son corps et ceux de son esprit. Pour se sentir joyeux, il part à la recherche de sensations agréables ou exaltantes si possible.
Je conçois mal cette pensée de Proust qui a écrit: on est impuissant à trouver du plaisir quand on se contente de le chercher. Je crois, au contraire qu’il est fort aisé à trouver en allant à sa rencontre. La vue d’une fleur nous est une caresse et celle d’un coucher de soleil
un délicieux émoi.
La beauté simple ou envoûtante ne peut laisser indifférent quelle que soit la forme qu’elle prend. Elle surgit dans la nature, partout et en toute saison.
L'art permet de capter l'essence des instants de grâce. Ils se renouvellent car la nature se transforme en restant éternellement la même.
Dans le travail ou les loisirs, la joie ressentie a un effet énergétique.
Pascal pensait que l’homme suit sa raison en se donnant du plaisir. Elle permet d’apprécier ce qui est profitable ou à craindre.
Les libertins blasés se renfermaient maussades. Du plaisir, toujours du plaisir, n’est plus du plaisir selon la sagesse populaire. Mais est-ce vrai?
Il y a des plaisirs qui restent ignorés des pauvres et d’autres dont les gens riches n’ont même pas l’idée.
Les bons vivants sont d’un commerce agréable. Ceux qui semblent bouder le plaisir ne nous stimulent guère.
Le corps a des pulsions et l’esprit des aspirations. Les plaisirs sont de natures différentes et causent des émois qui varient en intensité.
Chacun essaie de combler ses envies. Nul ne peut échapper à sa nature. Ceux qui se mortifient satisfont leur orgueil.
L’on ne devient que ce qu’on est. Il est sage de s’accepter, n’éprouvant aucune honte quand on cherche à se faire plaisir, en dépit du jugement des bien pensants souvent hypocrites.
Chaque plaisir qui se présente spontanément est une grâce.
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