J’ai du mal à marcher.
J’ai fait une mauvaise chute.
Et pourtant, j’ai rêvé
Que je faisais des culbutes
Dans une prairie verte
Parsemée d’herbes folles.
Ce n’est qu’une rêverie.
Je n’ai vraiment pas de bol !
Cette entorse au genou
Refuse de se guérir.
Ceci dit, entre-nous,
Elle ne m’empêche pas de dire
Que je rêve de falaises
Aux multiples sentiers
Où les touristes, à l’aise,
Adorent s’y promener.
J’imagine les oiseaux
Nombreux en cette saison
Et les splendides bateaux
Qui voguent à l’horizon.
J’entends même les cris
Des mouettes rieuses
Parsemant le ciel gris
De touches lumineuses.
Qu’il est bon de humer
Les embruns de la mer.
Mes cheveux décoiffés,
C’est le vent, le bon air.
Mes joues d’un rouge vif
Bénéficient de l’instant.
Bienfait pris sur le vif
De l’iode stimulant.
Triste réalité,
Je viens d’ouvrir les yeux.
Chez moi, je dois rester
Jusqu’à temps que j’aille mieux.
Il me vient cependant
Une idée lumineuse.
Si toi, tu es partant,
J’en serais vraiment heureuse.
Si tu as une charrette,
Tu peux m’y emmener.
Assise dans une brouette,
J’ai envie d’y aller.
Conduis-moi à la mer
Pour nourrir les oiseaux.
Je rêve du bord de mer,
De mes deux pieds dans l’eau.
Je veux trouver des tourelles
Comme à l’âge de cinq ans,
Franchir la grande passerelle
Et courir dans le vent.
29/12/2010
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