C’est une forte tête.
Un têtu entêté
Qui tempête à tue-tête,
Ne fait que rouspéter.
Une tête de lard,
Un râleur, un soudard,
Un rustre qui s’exclame
Au nez des belles dames.
Un homme sans façons
Qui lève les jupons
Oui Monsieur ! Bien tranquille,
Au milieu de la ville.
C’est un goujat perdu
Qui n’a pas de famille,
Pas un parent connu,
Un coureur de guenilles.
Un être au regard louche,
A l’habit farfelu,
Qui porte des babouches.
Il va si mal vêtu.
Qui plus est, c’est un sot.
Un voleur de gros mots,
Une auguste fripouille,
Qui sur les murs, gribouille.
Moi-même je l’ai vu.
Enfin, presque aperçu.
Pensez que je l’évite,
Pourtant certains l’invitent.
Si, si, je vous le dis !
Grand bien vous en confonde.
Il parait... Dans le monde...
On le dit érudit.
Au bras d’une marquise,
Et semble-t-il exquise,
Il fait ses mercredis
Au bal des sans-abris.
C’est que les temps sont fous,
Si maintenant chez nous,
L’on convie à la fête,
Un Poète !
Commentaires
viens de recevoir le prix du gai savoir de l'association regards
Merci
Très beau texte .
Amicalement
josette