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La faute à Ève.

Des copines avaient essayé et en étaient satisfaites. C'était, parait-il, très sensuel. Il suffisait juste d'oser.

J'ai donc choisi un quartier peu fréquenté, j'y suis entrée discrètement, je l'ai choisie pour ses courbes généreuses .

J'ai payé et suis partie avec elle sous l'oeil goguenard du tenancier.

Je n'osais pas la regarder.

Pour la célibataire que je suis, j'avais l'impression d'avoir touché le fond mais elle était tellement jolie que j'en avais maintenant très, très envie.

Il était déjà tard quand nous sommes rentrées à la maison et nous n'avons pas tardé à nous mettre au lit.

Timidement, je l'ai prise dans mes bras. Elle se laissait faire, douce, molle, chaude, souple.

Si ronde sous la couette. Tout mon corps frémissant l'appelait.

Je la voulais dans le creux de mon dos, je la voulais entre mes jambes, je la voulais dans mon cou, je la voulais à mes pieds, soumise à mes envies.

Le sommeil nous surprit blotties l'une contre l'autre.

Réveillée en sursaut, je ne la trouvai plus. Elle gisait à côté du lit.

"Meeeerde, ma bouillotte est froide" !

(publié dans la revue "Microbe" n°58 - Mars/Avril 2010 de Eric De Jaegher)

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