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LA CHIKHA*



Comme une ballerine sur ses pointes
Mais avec la douleur en moins
Elle se meut avec tant de grâce
Dans l’immensité de sa douceur
Dans la beauté de ses gestes
Et fait tourner les cœurs épris
Des cœurs avides d’étreintes

Comme une eau diamantine en cascade
Elle part en éclats de rire
Et de son air jovial
Comme une princesse de bal
Elle chatouille les désirs
Et fait valser les cœurs épris
Des cœurs avides d’escapades

Comme une petite luciole incandescente
Elle dépose ses baisers lumière
Sur la joue des fleurs bleues de la nuit
Fait scintiller les plaines palpitantes
Baigne l’univers de lumières
Narguant ainsi l’astre ébloui
Et fait vibrer les cœurs épris
Des cœurs avides de sensations fortes

Comme sur les plaies agirait le baume qui répare
Elle s’empare des maux des vils et des ignares
Qui lavent leurs péchés en la couvrant de billets
Et dérobant à sa douleur un pinçon ou un baiser
Mais hautaine et altière et le regard fier elle sourit
Et pardonne à ces cœurs épris
Des cœurs avides de chair faible et légère

Comme dort la fleur épuisée
Sur l’épaule d’une haie barbelée
Elle termine sa ronde d’esclave dévouée
Les yeux humides et le cœur déchiré
Elle se retrouve seule dans sa bulle cadenassée
Et essaie d’oublier les cœurs épris
Des cœurs indifférents à ses peines maquillées

*Chikha : danseuse populaire marocaine.
Khadija, Agadir, 03/12/12
© Khadija ELHAMRANI
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Commentaires

  • Lansardière Michel , claudine quertinmont merci mes chers amis de votre présence encourageante, c'est vrai parfois c'est triste le monde mais les temps tournent et l'espoir qu'il change est toujours vivant!

  • Danse et cadence. Reste fière Chikha, le monde tourne, le monde change, et ignore les ignares.

  • Bonsoir Khadija.

    Triste histoire. "Elle termine sa ronde d’esclave dévouée
    Les yeux humides et le cœur déchiré
    Elle se retrouve seule dans sa bulle cadenassée"

    C'est malheureusement vrai, ces pauvres femmes  existent. Un très beau poème pour nous le rappeler.
     

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