Et c’est la rue triste où passe la chanson
Et c’est toujours la même à la même heure tendre
Avec ses mots naïfs ses notes et ses sons
Pourtant beaucoup s’entendent à ne point l’entendre
Elle dit, la chanson, l’amour tout jeune et son
Cortège de baisers l’herbe sur quoi s’étendre
Et elle n’a besoin d’aucun diapason
La chanson la chanson qui te dit de l’attendre
A chaque coin de rue où tu traînais enfant
La chanson était là Tu es parti trop vite
Vers tes rêves de pierre à taille d’éléphant
Chanson fraîcheur de l’eau que ton regard évite
Et qui te verse un peu de ce ciel émouvant
Où tes rêves d’avant et de toujours gravitent
Commentaires
Belle chanson, merci du partage.
"Merci! pour moi cette mélodie qui, la première, a ému mon âme de petit enfant: "L'âme des poètes" de Charles Trenet!"
Pour toujours garder sa part de rêve.
Le ton juste de ces petites mélodies qui, l'air de rien, restent et ne cessent de tourner.
"Rêves de pierre à taille d'éléphant" me renvoie aussi au joli roman d'Elif Shafak et son jeune cornac qui devint architecte dans les pas de Sinan.
Un regard de tendresse sur son passé, et toute la nostalgie de notre enfance qui revient comme une boule à la gorge, que l'on voudrait crier, mais l'âge nous l'interdit.
Alors on la fredonne, dans les moments paisibles, au creux de l'être aimé, dans nos retraites d'un instant, on la fredonne, et jamais alors ne l'oublions.
Un petit bijou !! Adorable texte ! Merci de ton partage, Claude ! Amitié, Nicole
Très émouvant ce texte et tellement bien dit! Félicitations Claude !
Adyne
Vraiment magnifique et véridique, car l'on ne devient authentiquement homme qu'au moment où l'on se penche sur la chanson de son enfance.