À Mon amie Anne
Un oiseau est blessé et gît dans mon jardin.
Sans doute l’un de ceux qui picorent mon pain
Mais s’envolent à ma vue, très vite chaque fois.
Je ne peux m’approcher, il se méfie de moi.
Je me tiens à l’écart et à bonne distance,
Pour ne pas ajouter la peur à sa souffrance.
Je surveille craignant qu’un chat ne le découvre.
Je le vois immobile, apeuré et qui souffre.
Les siens ne savent pas ce qu’il est devenu.
Chacun vole à son gré , le beau temps revenu.
Quand tout semble parfait dans un monde attrayant,
Les embûches sont là, meurtrières souvent.
Je reste fort troublée à chercher un recours
Quand l’énergie, soudain, arrive à son secours.
Il se relève alors et fait de faibles pas
Puis volette hardiment jusqu’au jeune lilas.
Je reste bouche bée. Quelle grande leçon
Ce drame s’achevant d’une heureuse façon!
30 mai 2005
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