Je suis à regarder la neige,
Qui précipitée par le vent,
Avec vélocité, assiège,
Les invisibles habitants.
Deviennent confus les volumes,
Derrière un rideau qui s'agite.
Aucune cheminée ne fume,
Car c'est le vide qui l'habite.
Sous un éclairage sans joie,
Le décor me paraît austère.
Me sens prisonnière chez moi,
Déçue, je ne m'attendris guère.
L'instant, soudain, se modifie;
Les flocons tombent en poussière,
S'est atténuée l'énergie,
Une balayeuse s'affaire.
Mon entrée, vite déblayée,
Je cesse d'être prisonnière,
Or, pour me sentir égayée,
J'ai l'envie d'un flot de lumière.
20 février 2012
Commentaires
Joli texte, poétique, neige et vent entremêlés. J'aime. Thierry-Marie Delaunois.
Bientôt viendront crocus et perce-neige.