Sur la rive alanguie un homme était assis,
écoutant dans la mer l'histoire de sa vie.
A l'aube du grand soir il contemplait son oeuvre,
incertain que ce fut la sienne tout à fait.
Sans espoir de retour, il revoyait les heures
qui paisibles ou cruelles avaient scandé son temps.
Heures bleues, heures vertes, plus souvent pure perte
heures noires, besogneuses à la Machine offertes.
Heures volées sans conscience, à la tâche employé
brave soldat cravaté, à sa mission vissé
alors que toute sève en lui se retirait,
éloignant de sa peau le goût du merveilleux.
L'eau mouvante racontait dans son immensité
l'éphémère passage et son absurdité
le mystère de la vie, ressac de l'immanence,
parfum d'éternité, reflux de transcendance.
Commentaires
Cherchons-nous vraiment une réponse ? Merci Gilbert pour ce commentaire apaisant. Je vous souhaite un joli dimanche serein !
Eternelle interrogation, Pascale. Il y a tant de réponses. Trouver celle qui nous convient et cheminer paisiblement avec elle.
Oui, la le mer peut devenir grand écran de la vie dans lequel nous contemplons parfois incrédules le chemin parcouru. Merci Jacqueline, Adyne et Michel d'avoir laissé des traces de votre passage ici... Bonne journée !
L'aube d'un départ proche, le cinéma de vie.
Une certaine nostalgie!
Merci Pascale.
Bien amicalement
Adyne
Welcome to the machine.