À la mémoire du poète Hubert Mordain
Il y a des regrets lourds comme des remords,
Même si l’ignorance est la grande coupable.
Quand la douleur torture un ami vulnérable,
Peut-on le laisser seul à défier le sort?
...
On pensait que l’amour de la vie est si fort
Qu’il pouvait déloger une grande souffrance,
Redonner du courage, un regain d'espérance.
La beauté qui surgit amoindrit bien des torts.
Hélas! on dépérit faute d’avoir appris
Que le pire chagrin un jour cesse de nuire.
Musset n'acceptait pas de se laisser détruire,
Voulait rester serein, en se sentant meurtri.
Notre ami ne sut pas sortir de sa détresse.
Il ne put supporter le mal le torturant.
Nous n'avions pas posé les gestes rassurants,
Le pire est advenu, malgré notre tendresse.
...
Près de sa fraîche tombe les roses déposées,
Ne lui apporteront ni émois, ni caresses.
Il fallait les offrir au temps de sa tristsse,
Lors, son âme eut été, certres, moins désolée.
3/2/2006
Commentaires
Très beau !