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journal de bord, samedi 21 mai 2011 (2)

Sur le pont de Dinant, là où le futur général de Gaulle, durant la première guerre mondiale, a été blessé ...

 

Sur le pont de Dinant, à deux pas de la célèbre collégiale (avec son bulbe), de la Meuse, des terrasses ...

 

On a placé, cloué, installé une ribambelle, une rangée de saxophones ... de toutes les couleurs. Jaunes, bleus, rouges. Des décorations photographiques autour de leurs pavillons. Parfois, des dessins, des peintures complèt'ment surréalistes. Venant d'un peu tous les pays.

 

Dans les rues, ça pue l'touriste.

 

Je suis arrivé autour de seize heures. C'était un peu trop juste pour démarrer les chemins de Compostelle. Arrivé au sommet de la côte de Freyr, au bout de trois ou quatre kilomètres, j'aurais déjà eu faim. Sans trouver de solution.

 

On r'mettra ça à demain.

 

Y a des bateaux, sur la Meuse, qui font la navette Dinant-Anseremme. Toutes les quarante-cinq minutes. Même le dimanche. Je s'rai sans doute de ce voyage-là, demain matin, avant d'entamer mon périple.

 

En attendant ...

 

Je me dépayse. Je me pose. Dans une rue principale, à deux pas de la collégiale. A une terrasse, comme par hasard, où les tables sont exposées dehors et donnent directement sur la rue et les gens qui passent. En face : un marchand de couques, où, à la vitrine, on aperçoit quelques oeuvres artistiques "locales" (des poissons, des paniers ...) reconstruites, reconverties en "speculoos". A côté, une librairie. Encore à côté, un gars lave une vitre.

 

Dix ou quinze minutes. Plus, parfois. Le temps de profiter de ma tasse de café. Du début à la fin. Ca me canalise. Ca me balise. Ca me détend, aussi. Quand la tasse de café est terminée, j'ai du mal à prolonger l'instant où je me suis assis, sauf ... si je commande une seconde tasse. Le sentiment d'infini, quand je m'installe quelque part, est sûr'ment trop lourd. Comme un bon spectateur qui aime se détendre en regardant un bon film et aime savoir quand c'est le début et quand ça se termine.

 

Tiens ! Un jeune couple, avec un chien s'est posé devant la librairie. Tiens ! Un pote chanteur, de la région de Charleroi, en ballade avec sa femme, en attendant de reprendre un car avec des militaires (le pote est un ancien officier). Tiens ! Le soleil, lui, toujours lui.

 

Ensuite, quand je me remets à mon tour dans la ville, dans des rues où je suis déjà passé quelquefois, où je trouve un souffle d'air, rien qu'en marchant, rien qu'en avançant (si je sature, il sera toujours temps de se rasseoir à une terrasse), je passe devant l'Athénée, je retombe nez à nez avec une place où on fait des travaux (c'était déjà le cas, l'an dernier, au même endroit, quand j'avais échoué à Dinant, après avoir effectué un chemin de grande randonnée), je reste impressionné devant les barrages, j'aperçois une grosse péniche rose qui doit être un musée, je tombe sur des caravanes, des camping-cars ...

 

Y a une paire d'années ...

 

Lors d'une fête, ici, à Dinant (sous le pont), où j'étais v'nu chanter, des gars faisaient le pari (pour épater leurs gonzes ?) de sauter dans la Meuse.

 

J'ai eu le temps, aussi, de recroiser Thibault, mon neveu. Une voiture passait. Près de la collégiale, oui. J'ai entendu : "Hugues !". Très très haut.

 Il arrive à ses quatorze ans, le gaillard. Ses cheveux blonds et bouclés qui poussent, ça lui va bien.

 

Y a une paire d'années, aussi ...

 

Quand il avait cinq ans, Thibault. Il m'avait emm'né au bord de la Semois. Il franchissait la rivière sans avoir peur. Il posait ses pieds sur les pierres tapies sur l'eau. Il s'asseyait sur des espèces de grands cailloux carrés qui lui servaient de banc. En maîtrisant très très bien.

 

D'après son père (qui est mon frère) ...

 

Il me r'ssemblait, à une certaine époque. En complétant ses tartines, le matin, d'une masse de "Nutella" plus ... qu'onctueuse (on naît plafonneur ou pas). Bienv'nue au club, mon pote !

 

Dix-huit heures ... cinquante-cinq.

 

Rue de la Station. Pas loin de la gare. Je me suis encore assis ... à une terrasse. Ca permet, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, d'observer, de rencontrer, d'apprivoiser (aussi) la population locale. Entre un snack "Papataye", un "White", j'ai cru reconnaître Bernard Lavilliers, à travers un électricien de passage (avec l'accent du terroir) qui cause avec une nana. Parfois, je suis pas à l'aise. Quand trois gosses (du bistro ?) sortent et me regardent, en souriant, droit dans le blanc des yeux. De fait, je le surprends le plus grand de la bande ... en train de souffler, dans une paille, des papiers à la tête d'un peu n'importe qui. Il ... me teste, ça crève les yeux.

 

Heureus'ment, ma voisine de table (qui est leur mère et ... la patronne de l'établiss'ment) s'en rend compte et intervient.

 

Je m'étais permis (faut se protéger) de dire tout haut aux gosses : "Vous me laissez tranquille, s'il-vous-plaît !". Evidemment, ils n'avaient pas mouff'té. Mais ... je restais sur la défensive. Je pouvais toujours avoir les parents au cul ... parce que j'avais engueulé leurs gosses (j'ai déjà vécu ce type de situation dans mon itinéraire de chanteur).

 

Ma voisine de table (la patronne de l'établiss'ment), à un moment donné, lance fermement un avertiss'ment à un jeune de gars de passage. Un client, un habituel, sans doute. Parce que la femme du "jeune gars de passage" aurait fait du chambard dans l'établiss'ment, récemment. Coup suffisamment classique dans les bistrots.

 

Comme ça fait du bien de rester extérieur aux situations, parfois !

 

"Ils ont mis le thermomètre dans mon fromage !", lance encore ma voisine de table/patronne de l'établiss'ment. En évoquant une récente descente de filcs (chez elle ?)

 

 

 

 

 

 

 

 

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