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journal de bord, samedi 15 janvier 2011

Course contre la montre. Week-end. Je croyais ouvrir l'oeil, en apercevant la lumière, de l'autre côté d'la fenêtre, vers 7 heures. J'ai l'habitude de voir le jour très tôt, même quand je me couche tard. Banco : cette fois, c'était râpé. On avait déjà tenté de m'appeler vers 9 heures. Curieus'ment, je n'ai rien vu d'indiqué sur mon GSM.

J'ai eu, de justesse, le train de 11 heures 41. Juste le temps d'avaler une gaufre. Bruxelles-Central, tunnel, arrière-cours des maisons, Bruxelles-Midi.

On est déjà à la mi-janvier.

 

Et vous ne m'avez toujours pas écrit, répondu.

 

13 heures de boulot, non-stop, hier, ça ne se répare pas comme ça.

 

Deux spectacles prévus la s'maine prochaine.

 

Bruxelles-Midi et ses quais se marient dans l'ombre. Mon épaule droite se réveille. Les portes (du train) claquent et le feu vert (des toilettes) s'allume.

 

Et vous ne m'avez toujours pas écrit, répondu, app'lé.

 

Un soleil qui se dessine, par delà les nuages. Une fleur bleue qui passe. Des aiguillages. Une locomotive au point mort. Deux ponts rouges (j'en ai déjà r'péré un sur des timbres). Dans mon cou, ça r'commence à tirer. Thomas Fersen, chanteur de génie, m'accompagne, entre une branche de rameau et la Seine en crue. Forest-Midi. Le train file à toute vitesse.

 

Et vous ne m'appell'rez, ne m'écrirez, ne me répondrez sans doute pas. Ca va, je n'en suis pas (trop) ébranlé, pour le moment. Ca va, je suis en mouv'ment. Ca va, les images qui défilent me permettrent de laisser la place à autre chose. Comme ... le train qui m'emmène et ses deux lecteurs sur la banquette, en face de moi.

 

Deux perspectives de spectacle, la s'maine prochaine.

 

Vendredi 21 janvier. A La Fleur en Papier Doré, rue des Alexiens, 55, 1000 Bruxelles. Dans le cadre des Zapéro-Contes. Ceux (ou celles) qui veulent conter, chanter s'inscrivent quand ils arrivent (vers 19 heures).

 

Ca se passe une fois par mois. J'aime ces rendez-vous ponctuels, réguliers, les p'tites salles où on retourne, où on retrouve des gens qu'on connaît (ou qu'on a déjà vus), où on en rencontre des nouveaux. Tout se poursuit (un peu), tout se conserve (un peu), tout avance et tout se renouvelle (un peu). La mort, tout au bout, offre-t-elle, livre-t-elle des clés similaires ?

 

Midi dix. Gare de Hal(le).

 

Le gars, sur la banquette juste devant moi, lit ... Nelson Mandela.

 

Deux perspectives de spectacle, la s'maine prochaine.

 

Vendredi 21. Fleur en Papier Doré, Bruxelles. Avec des conteurs, des chanteurs.

Sam'di 22. A la péniche "Carpe Diem". A Thuin (région de Charleroi). Plein d'artistes s'associent pour sout'nir une famille en difficulté.

 

Et vous ne m'avez toujours pas rapp'lé. Et vous ne me rappell'rez sans doute pas. Paraît que ... c'est la vie. Et vous me mettez, sans doute, sûr'ment, en suspens. Je garde sans doute une place (limitée) dans votre cerveau, dans votre espace mental, dans votre espace virtuel. Si je crève dans la rigole, ce n'est plus votre problème. Et ça dur'ra sans doute ... jusqu'à la mort.

 

Midi quart.

 

Rase campagne. Des pylônes. Thomas Fersen, dans mes écouteurs imperceptibes (sauf pour mes amis intimes), me berce toujours avec la Seine en crue et son "Ne pleure plus, ne pleure plus ...". Un clocher. Un cim'tière. Une route qui part vers la droite. Une ferme ? Un entrepôt ? Un bouquet d'fleurs (rouges), sur un porte-bagages, au d'ssus d'une banquette.

 

Une bonne étoile (avec un grand "E") m'attend ... à la gare de Mons.

 

Je pose la nuque contre le siège en cuir. Mon coeur se calme. Braine-le-Comte se pointe. Le train récupère son r'tard.

 

Et si, un jour, vous vous (re)trouviez dans mes parages ... et si vous me rappeliez ... et si j'avais l'cran, à c'moment-là, de me rendre indisponible à vous ... et que ça vous mettait aussi dans l'embarras ...

 

Qu'en pensent les oiseaux, là-bas ?

 

Et si, à Thuin, la s'maine prochaine, lors du concert à la péniche "Carpe Diem", je retrouvais des anciens, que j'ai connus, y a plus de trente ans, sur les bancs de l'Athénée ... de Thuin ...

Entre autres ...

Qu'est dev'nue Pascale Van Ackère ? J'ai pas toujours été chouette avec elle. J'aim'rais tant le lui dire. M'excuser (demander pardon, même) du plus profond de mon coeur. C'est vrai, on peut être con, quand on a quinze ans.

 

Et le train roule. Les toilettes sont passées au feu rouge. On a dépassé la gare de Soignies. Midi et demie.

 

Je dois encore ... demander les résultats de ma dernière prise de sang, rach'ter des "Gillettes", rach'ter des ampoules.

 

Lundi, j'ai rendez-vous avec une accordéoniste (diatonique), qui aim'rait chanter. Collaboration musicale sérieuse, prometteuse ?

 

Le soleil nous parvient, nous revient.

 

Un château d'eau. Un pont d'autoroute. Gare de Neufvilles. Je baisse les yeux. Je suis impatient ... et pas impatient. J'allonge la jambe gauche. Je relâche mes muscles. Je me détends. Je lâche prise.

 

Et une belle étoile (avec un grand "E") m'attend, gare de Mons, et se réjouit de me revoir.

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