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journal de bord, mercredi 22 juin 2011

Ainsi donc ...

 

Trier, le matin, rien que trois bacs remplis de petites lettres, même en prenant un rythme rapide, ça ne prend pas moins de ... trois quarts d'heure. Eh oui !

 

Autrement dit ...

 

J'ai pas tort, une fois de plus, le matin, d'arriver trois quarts d'heure à l'avance au boulot.

 

Ca permet, soyons clairs, d'être plus cool par la suite, quand il faut accomplir les tâches nécessaires, avant de partir en tournée.

 

C'est drôle ...

 

Autant j'aime la marche (je ne fais pas des randos pour rien) ...

Autant certains moments, où je suis obligé d'activer mes deux jambes pour me déplacer, me paraissent insupportables.

Ne fut-ce que ...

Cet instant où, après avoir pris le tram qui me mène au boulot, m'être laissé bercer (dans le tram), ne fut-ce que le temps d'une route, le temps de trois arrêts, je dois descendre (rue de la Brasserie) du tram, marcher quelques pas avant de franchir les ailes du bureau, c'est trop, certains matins, mes jambes se passeraient bien d'être activées, d'être forcées à la marche. Même cinq minutes.

 

Ah ...

 

Oui, il est important que les actes accomplis, en se reposant, en avançant, soient synchros avec ... les demandes de notre corps. Mais bon ...

 

Ce sentiment, je le vis aussi après le boulot, dans d'autres lieux.

 

Je pense à la fin d'après-midi, hier, lorsque j'ai du descendre dans le Centre Ville, pour une visite médicale ... imposée par la poste.

 

L'idée de devoir prendre un bus, de devoir marcher sur la Place Flagey, de me diriger vers l'arrêt. Oh, les pas à faire n'étaient pas nombreux. Mais ils me paraissaient ... interminables.

 

Et ce bus qui était hyper bourré.

Et ce bus qui, Porte de Namur, s'arrête indéfiniment. On se demande quand il va redémarrer. On voit plein de gens qui descendent. Comme si c'était le terminus. Et puis, des gens qui s'agitent dedans. Et puis, on comprend, à petites doses, à doses quand même violentes, que le bus ne continuera pas. Et le chauffeur qui ne dit rien. Et la situation qui n'est pas claire. Et moi qui me suis assis, qui aim'rait bien me laisser conduire jusqu'au Centre Ville, sans tous ces couacs, sans vivre tous ces (re)lancements. Et voici, et voilà. Et final'ment, le chauffeur du bus qui annonce quand même que ... c'est le terminus (en bouffant la moitié de ses mots).

 

Et ce métro qu'il faut prendre, in extremis, Porte de Namur, pour se rendre, dans le Centre Ville. Mon rendez-vous est à quatre heures moins le quart. Et il est ... moins vingt-cinq.

 

Arrivé au fameux "centre" de la poste où je dois me rendre pour la visite médicale, c'est encore le labyrinthe. Je repère, dans la gal'rie où ça se trouve, une inscription. Je rentre. Un hall. Des gens qui sortent. Des gens qui rentrent. Arrivé au niveau de l'ascenceur, je m'aperçois qu'il faut placer un badge quelque part ... pour avoir accès à l'intérieur du bâtiment.

 

Donc ...

 

Je repars en sens inverse. Je remarche dans la gal'rie. Je tombe sur un autre escalator, avec ... l'inscription de la poste. Je monte trois étages. Conformément à ... ce qu'on m'a dit, au boulot, quelques heures avant. Et là, encore, je suis bloqué. Faut à nouveau un badge pour pénétrer plus loin. Je redescends au premier étage, où y a une hôtesse d'accueil. Une néerlandophone. Qui me reçoit très gentiment, certes. Mais qui doit regarder son PC, avant de me fournir un badge qui me permettra ... de regagner le troisième étage. Et il reste ... deux minutes.

 

La visite médicale a quand même lieu. Un test urinaire, pour commencer. Une dame qui me pose des questions générales. Qu'elle écrit dans un dossier. Une entrevue avec un méd'cin. Sympa. Qui, au bout du compte, quand il localise mon asthme, me dit, avec ces mots à lui (quand je lui ai parlé de mes difficultés) : "Quand vous rentrez trop tard au boulot, si votre chef vous dit quelque chose, n'ayez pas peur de lui faire constater vos difficultés de respiration" (il caricature même, avec sa voix, quelqu'un qui n'en peut plus de respirer).

 

Voilà, voilà.

 

Dehors, y a du beau soleil.

 

Mais ... lorsqu'il faut rentrer chez moi, depuis le Centre Ville, tout ce qu'il faut faire me paraît à nouveau lourd, lourd, lourd. Marcher, marcher, marcher. Tout le boul'vard qui mène au métro, c'est trop. Descendre l'escalator, attendre le métro, prendre le métro, sortir du métro, c'est trop trop trop.

 

Une éclaircie, dans toute cette panade, dans tout cette dynamique de pas forcés, apocalyptiques ...

 

J'ai trouvé (enfin) la force de m'ach'ter une sangle pour ma guitare.

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