A peine entr'ouverte, je libère la lumière.
Je suis la liberté, j'ouvre sur le monde et l'immensité de l'univers.
J'incarne le passage du vent qui s'engouffre en moi.
Je retiens telles les armées de séraphins, les esprits libres épris de grandeurs et de beauté.
Le soir, je claque au crépuscule dans les ruelles mal éclairées.
J'attire les esprits maléfiques qui déambulent dans la nuit.
J'accède aux bancs des accusés que la justice condamne ou acquitte.
Je libère ou j'enferme.
Je retiens dans des chambres malsaines l'être nuisible que l'on nomme sans raison.
Je suis toujours mille et cent dans ces lieux où personne ne peut me pousser, m'ouvrir.
Je sépare le bien du mal, le vrai du faux mais reste impuissante devant celui qui se prend pour Dieu.
Enfermé dehors, je reste sourde aux supplications de celui qui s'agenouille devant moi pour demander grâce.
Je reste muette aux cris d'horreur des vies qui s'échappent, immobile, close devant un tel courroux.
Je suis, ce que les hommes ont fait croyant protéger des fléaux modernes.
Fermée, je suis devenue instrument de mort.
Commentaires
Bonjour Rolande,
Un subconscient fort influencé par l'actualité. Merci pour ce commentaire.
Bisous Josette
Bonjour Gilbert.
Merci pour votre commentaire. Je pensais à cette porte d'avion fermée de l'intérieur et qui est devenue un instrument de mort. Les imaginations sont fécondes et partent dans tous les domaines ce qui rend l'écriture étonnante.
Amitiés
Josette
Un texte très fort qui révèle un subconscient d'une richesse insondable et qui a encore beaucoup à transmettre.
J'aime vraiment beaucoup. Bonne journée en ce printemps qui hésite à éclore.
Bisous. Rolande
Bonjour Josette,
C'est un cri déchirant au milieu d'une nuit noire ! C'est la vue d'un au-delà qui s'est révélé et qu'un autre ne peut saisir. C'est tout le mystère qui environne vraisemblablement un traumatisme ? Reconstruire, toujours reconstruire, inlassablement reconstruire.
Et la pluie qui tombe sans cesse,
Amitiés
gilbert
Un décalage temporel entre moi et moi
Merci jacqueline
Etre ou ne pas être...
Merci Adyne pour votre passage. Triste évocation d'un terrible accident.
Amitiés
Josette
J'en frissonne..........Ce texte est bien écrit, Félicitations Josette.
Bonne journée
Amitiés.
Adyne