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J'avais manqué son train.

J’avais manqué son train.

Il était là prostré dans son voyage sans fin
Le buste légèrement basculé,
Le regard lointain en d’autres contrées
Ho, Dieu ! Comme elles étaient froides ses mains.

J’avais manqué son train : il semblait loin, ailleurs
Avalant les traverses sur le ballast
Sur un chemin qui le laissait sans voix,
Sans rame pour percer son silence.

Il est des rendez-vous que nul ne sait planifier :
Nous les honorons ou trop tôt ou trop tard ;
M’attendait-il ? La question demeure
Et me brise en un coup sec et glacial.

Alors, en moi, un grand vide vint me harceler :
Je savais, tu resterais muet ;
J’eus besoin de te dire : « souviens-toi »
J’aurais voulu pénétrer tes pensées.

Qu’a-t-il trouvé au-delà des fenêtres closes…
Lactescence filant flocons serrés,
Allégresse au théâtre menteur ?
Ho ! Dieu, Comme elles étaient froides ses mains.

Pierre WATTEBLED- le 23 octobre 2014.

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