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J'AIME,

 

J’aime,

Être en attente du soleil, le guetter,

le bourdonnement des abeilles lors de la sieste,

les fruits rouges dans la bassine en cuivre,

  avant les confitures.

le chocolat noir et la baguette chaude,

prendre soin des fleurs,

dehors les contempler, leur parler,

à la maison, dans un vase transparent,

 avec délicatesse les assembler,

 y verser de l’eau claire.

laisser fondre sur la langue un carré de chocolat noir,

puis fermer les yeux, s’étirer et sourire.

écouter la pluie sur les fleurs tomber,

la regarder vernir les feuillages en été.

enlacer mon chat de gouttière, baiser son petit crâne,

écouter ses coussinets la nuit, tapoter, jazzer,

 sur le parquet de la chambre.

humer un bouquet de pivoines, une roseraie  le soir,

marcher juste pour me perdre, à paris, dans les villes,

les petites boutiques multicolores,

près du canal Saint Martin, ou à Montmartre.

les coups de foudre sous toutes ces formes,

les idylles débutantes, balbutiantes.

la crème du lait, tiède, son parfum,

le baba au rhum, l’angélique confite.

Tous les cahiers du monde,

les crayons de couleurs,

l’odeur des trousses neuves, des protèges cahier,

les leçons de chose, du moins leur souvenir,

le parfum du linge qui a séché dehors.

déposer un baiser sur la paupière baissée

 de ma fille, lorsqu’elle dort,

les grilles des jardins, ouvragées et blanches.

l’audace de l’enfance, sa transparence,

les auteurs qui ne se prennent pas trop au sérieux,

les livres d’enfance,

l’écriture farandolée, joyeuse et bleue.

ma peau lorsqu’elle te perpétue, refuse ton départ,

ta bouche à la mienne jumelle, masculine,

les mots qui y fleurissent.

Le Perrier-menthe, sans glaçon.

prendre mon petit déjeuner,

 seule,  dans ma cuisine blanche,

en écoutant  du jazz.

enregistrer l’orage, le regarder, l’écouter.

la porcelaine blanche,

les grands bols d’autrefois en faïence.

Le prénom de ma fille, Marianne,

l’émerveillement au quotidien,

ma vie, vous.

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Commentaires

  • Oh je vous remercie du fond du cœur Gilbert !!! Savez-vous que mon rêve ce serait d'écrire en duo un livre de "poésie" ....... Et vous ? Je suis à la recherche d'un écrivain pour le faire. Mais c'est un vieux rêve ! Très belle journée à vous. Je voudrais que les textes fassent le tour de la terre, juste pour cajoler les gens, comme ça, pour insuffler en eux quelques pépites de bonheur, de joie, supplémentaires. Être poète serait-ce d'avoir en soi, tout le temps cette petite flaque de joie ? S'émerveiller de choses infimes, essentielles, grâce à elles, "être bien", et donc, tout partager ? Voilà, la poésie c'est un chemin qui s'impose à soi, qui s'élargit bleu et vert, tout le temps. L'obscurité se fait claire, presque chaude, n'a plus rien à envier au jour le plus ensoleillé. L'écriture, je crois ressemble à "l'indépendante enfance". Merci Gilbert et belle journée à vous. NINA

  • Bonjour "Nina". 
    C'est toujours les choses les plus simples qui sont les plus émouvantes ! Le poète ne s'improvise pas, il l'est ou ne l'est pas. Il fait de la musique et à l'intérieur c'est un orchestre avec mille musiciens. ! On perçoit  cette musique chez vous, un petit côté " rive gauche" parisienne, poète à la Ferré. C'est agréable. Merci.

  • Tout à fait !

  • Aimer ainsi, n'est-ce pas garder conscience des merveilles que peuvent nous offrir les plaisirs simples de la vie ? 

  • Tout le temps Angelo ! Merci infiniment à vous.

  • J'aime quand vous aimez!

  • Je comprends.  Bonne journée :-)

  • Lire la solitude je la "gourmande" et non de la "gourmande".

  • Bonsoir Claudine,

    tu sais j'ai toujours eu beaucoup de mal, de difficultés à commenter un texte, un tableau, une oeuvre ...... C'est vrai, la solitude de la "gourmande", mais j'aime, m'intéresse aux autres énormément. Une suis une silencieuse, bavarde ; je parle beaucoup mais rarement de moi, puis commenter, me met mal à l'aise, me gêne. De plus, ces temps-ci, je suis souvent en activité professionnelle, avec des heures atypiques. J'accompagne des personnes en situation de handicaps psychique et mentale, je m'investis beaucoup, j'écris toujours, enfin je note des textes sur des pages libres, que je laisse dans un classeur, pas trop le temps de les mettre au "propre", j'engrange des émotions, des émerveillements, des bribes d'instants qui me font grandir, qui me révèlent à moi-même de plus en plus. C'est une matière sensationnelle, que je travaille ou pas, que je reçois. Puis, je suis une passionnée des autres, des gens, des fleurs, des arbres, des chats bohêmes ou pas. Moi, j'apprécie aussi vos textes, très subtils, très fins, révoltés fort souvent. Bien amicalement. NINA

     

  • Et moi j'aime tes textes que je lis très souvent, mais que je ne commente plus, puisqu'apparemment tu aimes la solitude et ne va guère commenter les autres.  Dommage, Claudine.

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