Iroise
Les flots échevelés poussés par les rafales
D'un vent qui souffle et siffle sous un ciel livide
S'enflent en monts neigeux, esprits des mers avides
D'engloutir ce qui tombe en leur gueule fatale.
Se brisant sur les rocs en fracas de tonnerre
Ecumant, poussé par colère destructrice,
L'océan en folie, fureur dévastatrice,
Sur la côte un étau de violence resserre.
Et que semblent légers les ouvrages des hommes
Submergés, secoués par ces vagues immenses,
Qui veulent se venger qu'on leur ait fait offense
De les défier, alors que si petits nous sommes.
Ecoutons les brisants criant de leur voie sombre
Qu'ils sont plus vieux que nous, presque autant que la Terre
Que notre orgueil est grand, si grand qu'il nous enterre
Alors qu'ils ont pour eux des avenirs sans nombre.
Le 26 juin 2009
Commentaires
la Bretagne, dans tout ce qu'elle a de sauvagerie quand on la voit au naturel, est unique. J'aime voir la tempête sur ses côtes tourmentées... le ciel gris plombé.... les nuages fuyant sous le vent. C'est la vraie Bretagne, pas celle des homards qui viennent se faire griller sur les plages. merci de votre lecture et de votre passage.
J'ai sincèrement adoré ma lecture, vous lire m'a transporté très loin dans les univers de la poésie des maîtres comme Victor HUGO ou encore J.M.de HEREDIA avec les conquérants et la lutte des et contre les flots! Unstyle très imagé que j'ai dégusté savoureusement.
M'a longuement retenue et interpellé la sagesse de cette belle strophe que je me permets de reproduire ici:
"Et que semblent légers les ouvrages des hommes
Submergés, secoués par ces vagues immenses,
Qui veulent se venger qu'on leur ait fait offense
De les défier, alors que si petits nous sommes."