ILSA, LA LOUVE DES SS
- ESSAI-
"Ilsa, la Louve des SS, est bien plus qu’une histoire de fesses. Il a lancé un genre cinématographique devenu politique. La farce érotique et gore s’est muée en une contestation de la société et de sa morale. "Ilsa, la Louve des SS" est l’archétype du film liant le sexe au gore. « Ilsa She Wolf of the SS » n’a rien d’un chef-d’œuvre et pourtant sa pellicule a résisté à trente-cinq ans d’une production pornographique exponentielle aussi débile que cradingue. Consécration suprême, l’œuvre est entrée dans le langage courant : il n’est pas rare d’entendre une dame affublée du surnom d’« Ilsa la louve » au motif qu’elle a le caractère bien tranché et donc le coup de rein facile. Le machisme ordinaire aime l’amalgame. ..." Cet extrait est tiré du rédactionnel de Pascal Martin paru dans le quotidien Le Soir du 4 août 2011 et résume fort bien l'ambiance du film Ilsa. Un long métrage qui a marqué les seventies bien davantage qu'on pourrait le croire.
Aujourd'hui, Daniel Bastié propose une étude rigoureuse de la veine appelée "nazisploitation" en dévoilant ses codes et en la remettant dans son contexte temporel. Bien entendu, il ne s'agit nullement d'encenser le nazisme ni les extrémismes de tous bords. Avec un recul indispensable pour réaliser un travail objectif, aborder ses thèmes, ses personnages principaux, et recenser ses auteurs et ses réalisateurs qui sont les vrais leviers du système, il a surtout tenté de saisir l'influence de ce type de productions sur le public d'une époque où beaucoup des citoyens avaient connu la guerre.
Editions Ménadès - 202 pages
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