Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

12273206065?profile=originalCet ouvrage de Hans Küng "Projet d'éthique planétaire. La paix mondiale par la paix des religions" est paru en 1991.

Hans Küng y déclare qu'une conscience planétaire est née. Elle ne fait que se renforcer en dépit du sursaut des nationalismes. Il s'agit de rendre la terre habitable et de la léguer en bon état de marche à nos successeurs.

Il ne suffit plus de se tenir à l'ombre de son clocher mais il importe de s'habituer petit à petit à prendre du champ. Comme les cosmonautes regardent de haut la planète bleue, notre vision terrienne doit accepter de se faire holiste.

Dans son Projet d'éthique planétaire, le théologien Hans Küng met en valeur le rôle que les religions doivent jouer dans cette nouvelle donne planétaire. Il résume, en trois phrases clés, les lignes de force de son programme qui découlent toutes d'une même exigence: pas de cohabitation humaine sans un ethos planétaire des nations. Pas de paix entre les nations sans paix entre les religions. Pas de paix entre les religions sans dialogue entre les religions. Il n'est plus possible de se contenter de la seule éthique de l'intention ou d'une éthique de la réussite. Il s'agit de se hisser jusqu'au niveau de la responsabilité planétaire à l'égard de notre propre avenir. "Au seuil du troisième millénaire, écrit Hans Küng, la question clé de l'éthique se pose de façon plus urgente que jamais: à quelles conditions fondamentales pourrons-nous survivre, survivre comme homme sur une terre habitable et donner forme humaine à notre vie individuelle et sociale?" La politique, l'économie, les sciences et les religions doivent se soumettre à un principe fondamental: les hommes doivent devenir plus humains en sachant que ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise. Une "utopie" doit soulever l'humanité prise comme un tout: les virtualités humaines, qu'il convient d'activer, sont plus grandes que celles contenues dans l'état présent. Il ne suffit plus de gérer les crises, il convient désormais de les prévenir: l'oeuvre devant nous est d'ordre prophylactique et plus seulement curatif.

Pour ce faire, les religions sont d'un apport incontestable. Comme le souligne avec force Hans Küng, tout homme peut vivre selon une éthique. Mais seules les religions peuvent fonder l'inconditionnalité des exigences éthiques à partir de l'absolu qu'elles reconnaissent. Hors de ces références, il est difficile de donner sens à la contingence des êtres et des choses. "Toutes les grandes religions, en effet, requièrent des non-negotiable standards: des normes éthiques fondamentales et des maximes orientant la conduite, fondée sur un inconditionné, un absolu, et donc inconditionnellement valables pour des centaines de millions d'hommes."

Mais les religions doivent se nourrir des apports des sciences et se montrer exigeantes pour elles-mêmes. Dans leurs propositions, la force de l'affirmation doit se marier avec l'ampleur de l'exigence critique. Un dialogue véritable entre les religions de la terre doit donc s'écarter de tout provincialisme. Pour dépasser ses propres horizons, chaque religion doit garder la conscience vive de ses errements passés et de ses peurs présentes. Car les frontières entre vérité et non-vérité passent aussi à l'intérieur de chaque religion. Le but est d'apprendre à mettre en valeur en toutes les religions l'authentiquement humain sur un fond d' absolu. Une réflexion d'un type nouveau est tout simplement la condition de la survie d'un monde qui a profondément changé.

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles