Tant de désespérances, de souffrances de l’âme,
Pour terminer le parcours du crépuscule des chairs,
Harcelées d’affections dans un corps qui se pâme,
Et ne peut sans supplice trépasser parmi ses pairs.
De la naissance à la mort nous pensons que notre être,
Appartient à notre égo, sujet pensant et libre,
Mais le stade des vaccins imposés pour nos mieux-être,
Sonne le premier tocsin des droits en déséquilibre.
Après bien des allées puis venues dans ce monde
Pathogène et dangereux, notre organisme épuisé,
Subi des cycles éprouvants de détresse profonde,
Maladies incurables aux divers stocks inépuisés.
Pour tous, vœu légitime, mort douce et naturelle,
Les sans espoir implorent, prient les législateurs,
Dont l’éthique n’admet pas l’évasion corporelle,
Qui procède à un acte dont ils ne sont approbateurs.
Souffrances intolérables, acharnement médical,
Capacité mentale et demande du patient,
D’avoir recours pour mourir à l’acte chirurgical,
Communiqué alors que l’on était conscient.
S’immoler à soi-même afin de ne plus souffrir,
S’abandonner à la mort pour renaître à la dignité,
Ignorée par les lois qui vous laissent dépérir,
S’il y a ambigüité sur la libre volonté.
Tant de désespérances, de souffrances de l’âme,
Pour terminer le parcours du crépuscule des chairs,
Harcelées d’affections dans un corps qui se pâme,
Et ne peut sans supplice trépasser parmi ses pairs.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
Commentaires
Bonsoir Nada et merci de ton passage amical.
Amitiés et bon WE. Claudine.
Bonsoir Khadija. Oui, tu as raison : la froideur de l'incompréhension quand on n'est pas du même côté de la barrière des maux.
Merci de ta présence amie. Bonne soirée, Claudine.
Très touchant et très véridique quand il rappelle cet éternel débat que les moralistes et les législateurs se déchirent alors que ceux qui le subissent ne trouvent parfois - et voire s'ils le peuvent énoncer si clairement comme tu le fais - que les mots pour pleurer leur impuissance!
De tout coeur avec toi ma douce Claudine!
Bonsoir chers amis et amies. Merci à ceux et celles qui, par leurs messages privés ou commentaires sur cette
page ont pris part à mon épreuve. Je vous prie de trouver ici l'expression de mes remerciements émus. Amitiés,
Claudine.
Le chagrin nous étreint
devant tant d'épreuve vécue et surpassée
avec un tel haut degré de dignité.
Vos vers si percutants et beaux
sont votre chevaleresque résilience
qui nous nourrissent de vérité et beauté
et je vous en exprime ma grande reconnaissance.
Devant tant de courage et amour
on se devrait au silence
mais nous vous exprimons notre amour
et espérons de tout coeur
qu'un tout petit peu douleur elle panse.
Tristement vrai... tes lignes évoquent un douloureux constat ...
Je ressens aussi ,à te lire, l'énergie percutante que tu mets en chaque phrase : ta poésie donne toute sa conscience au mot " dignité " ...
Amitié, Nicole
Un poème sensible, vrai, surgi des tristes vérités. Que dire de plus sinon: j'ai peur moi aussi... La poésie rend à la maudite souffrance sa dignité. Amitiés,
de tout coeur avec vous.
amicalement
Josette
Bonjour Claudine
Je me dis souvent que la poésie est tellement douloureuse d’être terriblement humaine, qui plus est quand elle cherche tout ce qui peut permettre à chacun de garder sa dignité jusqu’au bout. Votre constat et votre questionnement à propos des états de souffrances et de la manière dont on peut les traiter ou pas est à l’évidence un rappel extrêmement fort qu’aimer, c’est avoir cette dimension de courage dépassant tout code sociétal. J’ai bien plus que du respect pour ce texte parce que je sais ces jours qui vous transpercent sans pouvoir de consolation …
Courage à vous. Amitiés. Gil
Il faut l'avoir vécu pour pouvoir l'écrire, très beau poème.
Bises.
Adyne