"Regarder son voisin et moins son chien"
ÉVIDENCE*
Parce que le ciel est notre clarté, nous ne le regardons plus
Parce que les nuages sont dans le ciel, nous nous plaignons de la pluie à venir
Parce que les arbres font partie de notre décor, nous ne les observons plus
Parce que les feuilles tombent, nous nous lamentons sur l’automne
Parce que la nature est une évidence
Sachons la redécouvrir le matin avec le jour
Parce qu’un être est là parmi nous
Sachons être à son écoute
Parce qu’un étranger est là
sachons lui attribuer la tolérance
Parce qu’un être discret est près de vous
Sachez ne pas l’oublier
Parce qu’un être est rendu faible,
Ne l’accablons pas davantage
Parce que vous avez confiance en l’être cher
Agrandissez lui sa liberté
Parce que notre propre chien est fait de dévotion
N’oublions pas de regarder notre voisin
Parce que l’évidence de l’être est une certitude
Sachons l’honorer
Parce que l’être présent est cher
Sachons lui prodiguer de l’amour
Parce que vous croyez connaître l’être cher
Ne le limitez pas dans sa potentialité
Parce que l’évidence de l’amour est là
Ne le négligeons pas
Parce que l’évidence de l’Autre est une certitude
Déclinons lui nos capacités à aimer.
Evidence : Qui s’impose à l’esprit, d’une certitude absolue ; manifeste, indiscutable.
Commentaires
Merci Brigitte de votre visite et bon week aussi. Amitiés. Ariane
Et si on tentait de s'améliorer, de positiver, de relativiser, la vie n'est pas faite que d'horreurs, il y a aussi de très belles choses dans ce monde et c'est vrai que l'on a parfois tendance à passer à côté "d'évidences" qui pourtant mériteraient un peu plus d'attention de notre part, de petites joies, de petits bonheurs tout simples à la portée de tous...
Beau week-end Ariane.
Amicalement - Brig.
Bonjour Gil,
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Et si on se disait qu’être humain c’est d’abord laisser à un enfant des rêves possibles
Et si on se disait qu’à défaut de rêves, on essaie de bien vivre sa réalité
Et si on affirmait qu’un être humain est fait de masculin et de féminin, de yin et de yang,
Et si on affirmait que la richesse absolue est de tenter de communiquer avec intelligence
Et si on se disait que l’un et l’autre sont bien ensemble, à l’image du jour et de la nuit,
Et si de cela naissait l’amour ?
L’amour de la vie
Et si on passait un excellent week-end ? Assurément. Amitiés. Ariane.
Marie-Claire,
Je suis d'accord. C'est beau de voir combien les expressions artistiques peuvent devenir complémentaires et renforcer mutuellement les messages qu'elles expriment. A très bientôt. Ariane.
Bonjour Ariane
Et si on se disait qu’être humain, c’est faire ce que l’on peut avec des contingences sociales et matérielles, avec les aléas et nombre de déchirures de la vie,
Et si on se disait qu’être humain, ce n’est pas être toujours performant dans tous les domaines à chaque moment, qu’être humain, ce n’est pas se culpabiliser sans cesse de ses limites personnelles, de ses échecs, de ses erreurs, du temps où l’on est tout en moins, en perte d’équilibre, ou fatigué, malade, ou en chagrin,
Et si on se disait qu’être humain, c’est aussi ce besoin qu’on a de s’isoler des autres, du monde, pour pouvoir respirer, et retrouver un certain calme, et quelque énergie,
Et si on se disait qu’être humain n’est en rien facile et évident quand la société est étouffante, viole l’intimité, pèse de tout son poids, robotise et impose un modèle unique de rapports faits de domination et de soumission,
Et si on se disait qu’être humain, c’est être nombre de fois en conflit entre ce qui est, ce qu’on peut faire et son idéal, et avoir moult raisons de découragement mais infiniment de patience et de persévérance même quand on pense que tout est perdu ou fichu,
Et si on se disait qu’être humain, c’est admettre que nous sommes tous faits de contradictions, qu’il vaut mieux s’en arranger que de se prosterner et donner à sa vie et à ses amours un mode acceptable, et peut être quelques jours qu’on pourra dire parfaits,
Qu’en pensez-vous ?
Bonne journée. Bien à vous. Gil
Bonjour Ariane,
Merci pour votre commentaire sur mon "disque".
Lorsque j'ai lu "EVIDENCE" je trouve que ce poème entre vraiment en résonance avec mon travail.
Bonne journée à vous.
Marie-Claire
Bonjour Gil,
Oui, je pense qu’il l’est. Chacun de nous, compte tenu de la vie trépidante que nous menons, des multitudes de choses à gérer simultanément et dans un temps toujours imparti, peut ne plus savoir regarder les bourgeons d’un arbre, peut ne pas être toujours aimable avec un être plus fragile que soi, peut délaisser l’étranger, peut, un instant, ne serait-ce qu’un instant, ne pas être à la hauteur de son humanité.
Oui, parce que la vie n’est pas l’oubli de l’humanité et que chacun de nous le ressent à des degrés variables, l’intègre à son rythme, je peux m’adresser à tous.
Oui parce que c’est une piqure de rappel de « nous vivons ensemble »
Après, chacun fait ce qu’il veut, ceux qui n’ont pas envie de l’entendre de toutes les manières, ne l’entendront pas… une fois, deux fois, mais peut-être l’entendront-ils la troisième fois au détour d’un chemin ?
Et puis, c’est aussi une manière de rappeler que si, d’emblée, nous partageons les merveilles de la nature, nous ne sommes pas seuls non plus à pouvoir veiller sur l’humain.
Bien à vous. Ariane.
Bonjour Ariane
J’apprécie votre ouverture d’esprit.
Un conseil fort aux lecteurs et que vous nommez une piqûre de rappel d’humanité est forcément motivé par un constat d’un manque sérieux sur ce plan.
Pensez-vous que votre constat des gens qui ne voient plus autour d’eux, qui n’acceptent pas aisément l’étranger, qui ne prodiguent pas assez d’amour, etc., est juste dès lors qu’ils s’adressent d’une manière générale à tous les lecteurs ?
Au plaisir de vous lire …
J'espère que vous allez bien. un partage plaisir... Amitiés. Ariane.
oui, un rappel à l'ordre d'humanité qui me prend aux tripes parfois comme un besoin. Merci. Amitiés aussi. Ariane.