En rond...
Depuis des millénaires.
Pour qui ? Pour quoi ?
Telle est l'insoluble énigme
Retroussée par nos imaginaires
Par-delà l'infinité de la pensée
Elle ne laisse jamais coi.
Pour calmer mon désarroi
J'ai exploré par-delà les abysses
Ces milliers de paradigmes
Savamment élaborés
Jalousement
Cruellement
Par le temple, le logos et la science,
Se les disputant sans sapience
A coups de machettes, de mousquets et de chansonnettes
Cris de hussards charognards connards cabochards
chauffards et combinards épars
Coup de blizzard...
Ave maria... mater dei !
Dei-dei, des i-dées
Idéaux brassards !
Figés, diviseurs,
Blancs, jaunes, rouges, noirs...
Sur Gaïa et ses enfants
Ces élites proclamées ont disposé sans limite
Créant au gré des typhons
et de leurs banqueroutes
Fables et mythes
Peurs et malheurs
Là où la vie se meurt.
Par-delà les séraphiques digues torpillées
Céans, la banquise se fond
Extirpant de ses soutes
Les restes de l'héritage dilapidé
Recouvert de l'excès de nos joutes
Larmes impuissantes des dominés
Dégorgeant du bleu des océans
Commentaires
Un texte qui invite à s'interroger, magnifiquement écrit.
Amitiés
Très beau texte Marilyn - J'aime sa noirceur
Merci à vous trois pour votre chaleureuse compréhension partagée.
Si Saturne dévorait ses enfants, nous enfants continuons de dévorer notre mère Terre à tire-larigot.