À Béatrice Joly
Je vis au ralenti au temps de la vitesse.
Les exploits surhumains ne m'émerveillent plus.
Est devenu confus ce que j'aurais voulu.
J'essaie de conserver ma présente sagesse.
Aurai-je quelques fois de nouveaux coups de coeur?
Mes amis tant aimés reposent en silence.
Nous partagions des joies et des souhaits intenses,
Étant parfaitement préparés au bonheur.
Depuis un an surtout, je n'ose pas prétendre.
Je ne suis nullement en manque d'énergie,
Mais me vois chaque jour un peu plus enlaidie,
Sans vainement chercher à pouvoir m'en défendre.
Mon esprit qui médite et exprime mon âme
Circule virtuel sans besoin de mon corps.
Il a le même allant, prend souvent son essor,
Parait être celui d'une très jeune femme.
Sereins ou souvent tendres demeurent mes écrits.
J'aimerais terminer sans maux mon existence,
Enlaidir ne fait pas éprouver de souffrance,
Peut sembler une farce. Certaines nuits, j'en ri.
6 mai 2016
Commentaires
Chère amie
Je vous remercie à nouveau pour le temps que vous prenez à rédiger des commentaires élaborés. Quand mes textes ne vous semblent pas clairs, je vous invite à me le faire savoir. Ce n'est pas évident pour moi et jamais voulu.
Mon recueil À bord n'a pas eu d'acheteurs. J'ai été piégée car je ne peux plus disposer des textes confiés à l'éditeur. J'ai tenté un nouveau défi en envoyant 166 poèmes à un éditeur canadien, le 27 avril dernier. Un très gros effort de ma part car seuls les manuscrits imprimés étaient admis.
Je ne sais pas si mon style conviendra alors que la logomachie prévaut dans la poésie francophone au Québec. J'ai beaucoup hésité mais qui ne tente rien n'a rien.
À vrai dire le résultat me laisse à peu près indifférente. D'innombrables personnes ont lu mes poèmes au cours des ans et m'ont adressé d'élogieux commentaires.
Je vous souhaite une agréable fin de soirée.
Suzanne