Ce matin, un vent en courroux
Brasse les branches des érables,
Agite fortement les câbles
Et mon cèdre teinté de roux.
Éparpillés sur le gazon,
Sur le trottoir et sur la route,
Arrachés, dans la nuit sans doute,
Des bouts de toit d’une maison.
Je suis surprise et ennuyée
Face à ma rue devenue grave,
Privée de la grâce suave
D’un ciel azur ensoleillé.
Peu fréquents sont les jours sans joie,
Dans mon îlot où solitaire,
Épargnée des maux qui atterrent,
Je m’abandonne à mes émois.
En me sentant certes maussade,
Je reste attentive au moment,
Ici l’acharnement du vent
Dure le temps d’une passade.
9 janvier 2008
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