Blondine aux grands yeux clairs elle étendait,
Ses ailes au vent étoilé de sa fraîcheur,
Pour étonner son crédo elle se hissait,
Dans ses absurdités, doux songes aguicheurs.
Beau, le prince charmant courait avec elle,
Dans les blés aux épis gorgés d’or pour ravir,
Un baiser soupiré, quête irréelle,
Refusé par badinage de fol plaisir.
Aventures étranges, amours exaltés,
Des poissons d’argent ondoyaient dans son ventre.
Les bons indiens, des cow-boys, scalpaient leurs fiertés,
Et douce marquise dansait du bas-ventre.
Avide de savoirs, Blondine grandissait,
Dans les ouvrages gloutons de connaissances,
Les contes et durs savoirs, elle apprenait,
De lignes en pages les réjouissances.
Les vacances étaient liberté des oiseaux,
Pour marauder dans les vergers couleurs de fruits,
Grimper aux arbres, revêtue d’oripeaux,
Pour atteindre le larcin, sans faire grand bruit.
L’adolescence la mena aux fiers combats,
Du vice et de la vertu dans un cloître,
L’oiseau aimait sa cage des surs célibats,
Entourée de corbeaux, dans la paix, croître.
Les jardins étaient loin, y volait son âme,
Qui s’affirmait, tâtait la vie claustrale.
Se purifiait l’aura, de la foi qui pâme,
Plongeait dans la tempérance sidérale.
La vie va chercher au nid qui veut la fuir,
Entraîne dans l’errance de son sillage,
Qui voudrait se dérober mais ne peut s’enfuir,
Berné, vivre avec ou sans maquillage.
Les décades d’erreurs ont glissé sur le temps,
Les ravines ont creusé leurs sillons plissés,
Aux coins du gouffre des yeux flétris entre-temps,
Les larmes ont coulé leurs fins fils angoissés.
Vieille et raidie, elle court maintenant,
Dans le vent léger, jouvence de ses contes.
Sa souche s’est perdue, carême-prenant,
Parmi le passé controuvé de sa honte.
Défunte de peu, apaisé dans la brise,
L’antan dort et brûle dans le feu affamé,
Son corps se consume dans la cendre grise,
S’éparpille dans le bref discours proclamé. QC.
Commentaires
Bonsoir Adyne.
Sans vouloir jouer au ping pong, compliment en retour, je pense également que les peintres ont l'or de la poésie
au bout des doigts.et je les "envie".
Bonne soirée chère amie. Amicalement, Claudine.
C'est en vous lisant, vous les poètes, que je me rend compte, que c'est un fameux don!! Que j'admire beaucoup.
Félicitations Claudine.
Amitiés.
Adyne
Bonsoir Rébecca. Je suis ravie que ce poème te plaise. Je te remercie pour ton commentaire, qui est lui-même
tout un poème. Je te souhaite une très belle soirée. Amicalement, Claudine.
Chère Claudine,
C'est tellement beau, tissé de rêve fous
De poésie des poésies mystérieuse
étrange, avide de vie, rare et précieuse.
Ton imaginaire vagabonde fait tout
et nous comble d'admiration, nous !
Mes douces pensées
Rébecca
Bonjour Joëlle. Je constate avec plaisir que tu vas beaucop mieux et que tu as retrouvé ton sens de l'humour :-)
Merci 'être passée et d'avoir laissé un comentaire. Je te souhaite un dimanche ensoleillé, bisous, Claudine.
Bonjour Alain. Il ne s'agit pas d'une biographie mais d'un pur vagabondage de mon imagination sur ce que
pourrait être une vie. Merci de ton intérêt. Amitiés, Claudine.
Merci Céline pour ce gentil commentaire et bon après-midi.