En ce jour du Seigneur, j'n'allais point à la messe
Ne le dites au curé qui me pense traîtresse,
J'écoutais d'une oreille quelque fameux poète
Moustache grisonnante et langue plus qu'alerte.
Au détour d'un orage et d'un paratonnerre,
Mon époux tendrement mis fin à tous ces airs
En ce jour bénit point de poésie
Range les verbes au placard
Tu vas voir ce qu'est l'art.
La zapette fébrile engage le combat
Et ce bon vieux vynil
Sur le champ trépassa
En lieu et place de la langue de Molière,
Une langue pendante, qui, pour ne pas être vulgaire,
Entama un chant à faire rougir ma grand-mère.
Aussitôt les hommes furent hypnotisés
Par ces colosses obscurs tout de béton armés
Brassens,
lui, rigolait de ma mine défaite,
Et au paradis même il se paye ma tête
S 'ensuivit un duel,
le sang pissait de joie,
Le public fut ravi
Il n'attendait que ça
Soixante minutes ainsi,
Aboutirent à notre perte,
Le HA KA triompha
D'un seul point certes.
Si morale il y a
Il faut bien se le dire,
C'est que l'art dans tout ça
N'a pas son mot à dire
Le sport forme les hommes,
Les coups les accomplissent
C'est par un cri guerrier
Que débute le supplice
C'est dans un cri de douleur
QUe sonne l'armistice.
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