Pastiche d'une fable de La Fontaine
Un grand-papa, qui se berçait,
Se mit soudain à rêvasser.
Sa petite-fille, bien sage,
Traçait des mots sur une page.
Sans lever le nez pour le voir,
Elle finissait ses devoirs.
Il avait pourtant récité
De jolis vers pour l'inciter
À faire une petite pause.
Hélas! en ce moment, il n'ose,
Même s'il la couve des yeux,
Cesser d'être silencieux.
Comment pourrait-il lui apprendre
Ce qu'enfin il a pu comprendre.
Ce n'est qu'à la fin du parcours,
Qu'on réalise avec humour,
Ou des regrets, nombreuses fois,
Ce qui eut été un bon choix.
Les fables amusent les enfants.
Sans les instruire pour autant.
La liberté n'a point de prix.
Il faut ignorer le mépris
Quand on accueille la paresse,
Dans l'abandon et la tendresse.
10 mars 2004
Commentaires
J'ai l'âge d'être grand père. Je ne ne suis cependant pas. Mais je rencontre quasi tous les jours de petits enfants, toujours joyeux et souvent en train de faire de merveilleuses bêtises.
C'est, dans la vie, ces petites, brèves, mais éblouissantes rencontres qui me ravissent le plus.
Et le choix de mes entreprises est constamment dicté et régénéré par ces enchantements.