Ces temps-ci.
Nous sommes en des temps affreux.
Quand nos cœurs damnés prennent feu,
La passion de nos verbes flambe,
Piétine, trébuche et enjambe
Ainsi que de lourds alexandrins
Coulent sans en trouver les drains.
Nous sommes en des temps affreux.
Quand nos corps damnés prennent feu,
La verve de nos vers se lasse,
Piétine, trébuche et tombe
S’enfuit le désir puis succombe
Au souvenir d’un vers fugace.
Nous sommes en des temps affreux.
Quand nos journées tournent en creux,
Sous l’œil d’un ennui carnassier
Planant au-dessus de nos têtes
Nous dévore à se rassasier
Fait la sienne de notre fête.
Nous sommes en des temps affreux,
Mon vers alors s’apprête au jeu.
Lahoussine EL HOUSSAINI
Vendredi, 27 Juin 2013
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