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Au-delà du possible

 

Hommage à Catherine Léger, la Québécoise funambule.

 

Les humains limités dans leur pouvoir d’agir,

Craintifs, se méfiant des pièges invisibles,

Assistent sidérés aux exploits indicibles

De mortels s’exposant au danger sans frémir.

Sans harnais protecteur, étrange ballerine,

Dans un balancement faible et majestueux,

Trente mètres au-dessus du fleuve impétueux,

Avance sur un fil la douce Catherine.

Les témoin ébahis se demandent comment,

Des miracles rêvés se révèlent possibles.

Par leur témérité et leur foi invincible.

Des êtres vivent enfin leur fol enchantement.

Leur grandeur apparaît sublime, fascinante

Et console des crimes issus de la folie.

Mais, nous, restons sujets aux frayeurs qui nous lient,

Essayant d’affermir notre ardeur chancelante.

J’aimerais tant connaître et inscrire le nom

De chacun des héros qui honore la race.

Je sais que très bientôt, on en perdra la trace

Or la plupart d’entre eux n’ont cure de renom.

27 août 2005

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Commentaires

  • Merci Rolande de prendre toujours la peine de me faire savoir votre pensée après avoir lu un de mes articles qui vous a intéressée.

  • Merci, monsieur Paul pour ce texte romantique et émouvant.

  • Merci pour la magie de ce texte et merci aussi à Robert Paul de nous avoir évoqué la mémoire de Monsieur Crousse.

    Ah ! Les funambules …. dont nous étions toutes un peu amoureuses nous les filles.

    Et voilà qu'une jeune femme prend le relais … avec autant de grâce que d'audace.

    Longue vie à cette dame aux ailes d'anges.

    Bonne soirée. Vous m'enchantez. Rolande.

  • Parcourant ce texte je me permet d'évoquer et de partager ici un texte de Jean-Louis Crousse qui me fut bel ami, malheureusement disparu.
    Ce merveilleux troubadour nous laisse des livres de poésie, des textes inoubliables, comme par exemple

    "Les funambules d'amour' (1987)

    « On disait d’eux, on les appelait les funambules d’amour, toujours sur les places des villages au solstice de l’été ils déroulaient une sorte de câble un gros fil dont ils ne se séparaient jamais et très attentifs, ils étudiaient la configuration des lieux les maisons les arbres et puis ils déployaient ce fil ce cordage quelque part ils le tendaient entre deux arbres précisément et l’un de ceux-ci pour le temps de l’acrobatie portait le nom de hasard et l’autre celui de nécessité.
    Puis tous accouraient recherchaient les coins d’ombres et regardaient. L’église était pour la circonstance éclairée et de même toutes les maisons du village. Seul restait lumineusement sombre l’espace qui séparait les deux danseurs de corde. Alors partant chacun d’un de ces arbres ils se rejoignaient silencieusement lentement au centre de la place au point central de ce fil et là au cœur de la nuit la plus courte ils s’embrassaient silencieusement lentement et ensuite revenaient à reculons à leur point de départ. On disait d’eux on les appelait les funambules d’amour. »
    Forest, le 25 mars 1987.

    Ces funambules d’amour sont encore évoqués dans un très beau texte du « Voyage léger », toujours sur ce fond de ces effleurements d’ailes, de la musique fragile qui nous rendait ce poète si cher « et vous aussi, les (…) funambules qui vous embrassez en toute quiétude à cinquante mètres du sol – asseyez-vous à mes côtés, ensemble nous guettons ce moment où s’arrête, et médite, et s’apprête, d’un air fragile, on dirait, d’un coup d’ailes traversant le siècle une sorte de musique, de pensée, peut-être, au rebord parfois désolé du monde »

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