A voir s’écouler les jours qui passent
Du spectacle jamais ne me lasse
Le temps me délivre des promesses
Qui s’avèrent autres que caresses
Griffures brûlures ou piqûres
La vie ne compte point ses morsures
Mais il me faut savoir tout endurer
Pour de doux baisers parfois m’assurer
Je ris afin de conjurer l’ennui
Et si je sanglote souvent la nuit
Chaque matin fait naître l’augure
D’un bonheur que l’espoir procure
Ma vie se déroule de la sorte
A charrier l’émoi qu’elle déporte
De l’espérance à la déception
C’en est trop pour ma pauvre condition
Car il est malaisé d’être heureux
Et entre amoureux et valeureux
J’ai fait le choix de la tempérance
Afin de n’être plus en souffrance
Et de mon sépulcre à peu de pas
Je m’approche le cœur tellement las
Je sais que le repos déjà m’attend
Dont l’appel ne vibrera pas longtemps
Commentaires