A son pied
l'oiseau est sur ma tête,
dans le tiroir des sages,
au fond des bavardages.
les enfants, dans le noir,
déchirent les allumettes,
dans les mers disparues,
au fond du coquillage
gorgé de souvenirs
je m'assieds à son pied,
je viens d'avoir sept ans.
les horizons bloqués
envahissent le temps
par le poids des désirs,
abandonné d'espoir
le feu est apparu,
sur les trottoirs d'hiver,
dans le ventre des mères
par les songes d'été.
je m'assieds à leurs pieds
je viens d'avoir sept ans.
en traversant la joie,
le soleil est entré
dans le théâtre bleu
qui jouait l’apothéose
sur les bancs de l'amour.
les rangées de colombes
renversaient les étoiles
qui clignotent la vie
je m'assieds à leurs pieds
je viens d'avoir sept ans.
dans le square des badauds,
les amants s'endormaient
dans les songes d'été.
le vaisseau de la mort
entre dans le désert,
mon oiseau m'interpelle,
la mort est dans la vie,
mon arbre est devant moi,
je m'assieds à son pied,
J’ai quatre vingt sept ans
le 8-8-2025
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