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Publications de claudine quertinmont (148)

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ADAM et EVE

 FEUILLES D'OR AUTOMNALES. 

Il  était  une  fois  aux  temps  inexistants,

Du cycle des saisons, deux esprits incarnés,

Dans une chair rose aux sexes coexistant,

D’un hermaphrodisme par l’amour consterné.

 

Le  Verbe  créateur  avait  clos  son  rêve,

Dans un été constant, sans mois ni saison,    

Eden parfait sans désir, si ce n’est pour Eve,

Démunie  de  secret  et  de  contrepoison.    

 

Frappé  d’anathème  au  cœur  de  son  jardin,    

Dieu  perçu  ses  blâmes,  la  soumit  au  péril,

De  la  fascination  d’un  fruit  rouge  gredin,     

Qui éclata son sexe comme une fleur d’avril.

 

Chassés du Paradis dans l’effusion de sang,  

Qui fit naître l’amour, nus en terre hostile,

Peu  à  peu  le  Seigneur  décoléra  céans,

Et  créa  l’automne,  aux  feuilles  fertiles,      

Pour couvrir d’un manteau son couple d’enfants.

 

Les  saisons  étaient  nées,  l’hiver  allait  suivre,

Pour gonfler leur toison  d’un duvet cotonneux,

Etre  forts  et  vêtus  en  quittant  soufflegivre*,

Couverts de feuilles d’or sous des temps floconneux.

 

Il  décida  de  bénir  les  choses  et  les  gens,

Nomma le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.

Elle  s’appelait  Eve,  Il  l’appela  Adam,

Les destina à répandre, à propager l’Univers.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

soufflegivre  masculin

(Fiction) Dixième mois du calendrier tamriellien, dans le monde fictif des Elder Scrolls (série de jeux vidéos). Il correspond à octobre.

Un partenariat

Arts

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Lettres

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NORMAL,PARA-NORMAL (suite 5)

Il y a longtemps, une fois par mois, mon mari et moi allions en ville, pour nous offrir un dîner sortant de l’ordinaire : un bon gueuleton ainsi que l’on dit chez nous.  Nous avions très bien dîné, et le temps se prêtant à la promenade, aussi,  avions décidé de flâner sur le boulevard, afin de faire du lèche-vitrine, après avoir fait le tour d’une petite place qui accueille habituellement le marché.

Quoi de plus agréable, un dimanche après-midi, que de rencontrer de nouveaux visages, qui comme nous, déambulaient à la recherche de plaisirs faciles en profitant de la saison.

Mon regard fut attiré par un couple de personnes d’un certain âge, qui visiblement rentraient chez eux, en appartement situé contre ou à l’entrée d’une galerie.

Je m’exclamais : oh ! Mon Dieu, ces gens vont se faire assassiner !

Mon mari me rétorqua : « c’est quoi encore que ces idées…. qu’est ce qui te fait dire ça », ou quelque chose du genre.

Je ne sais pas, mais ils vont se faire assassiner : il faut les prévenir d’être vigilants ! J’étais dans un émoi qui frisait la panique : il fallait faire quelque chose.

« Bon ! Tu vas traverser et aller leur dire : monsieur, madame, soyez vigilants, vous allez bientôt vous faire assassiner ? Ils vont te prendre pour une dingue !

J’étais désemparée et ne savais que faire.  Âpres discussions ! Je suivis mon mari qui s’éloignait et nous poursuivîmes notre promenade.  Le charme était rompu : j’avais envie de rentrer.

Quelques jours passèrent.  Je ne regarde pas le journal télévisé : trop de violences.  Or un soir, mon mari m’appela aux moments des infos, la voix consternée, pour une nouvelle qui m’intéresserait…..  Vous devinez la suite !

Fiction ou réalité : à vous de décider.  Eut-il mieux valu que je passe pour une folle, avec des réactions inattendues de ces gens-là ?  Je suis sans réponse, encore aujourd’hui.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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NORMAL, PARA-NORMAL (suite 4)

Vous rappelez-vous ?  Je travaillais comme cadre dans un Atelier protégé.

Armée de plusieurs diplômes, j’avais commencé ma carrière là-bas, après une période intérimaire dans une banque.  Nous étions en décembre 83, c’est-à-dire plus ou moins un an et demi après notre retour d’Allemagne.  Engagée comme troisième circuit de travail, donc en statut précaire, je m’occupais de diverses choses.

J’étais hôtesse d’accueil, je donnais les premiers soins, m’occupais des déclarations d’accidents de travail etc….. et surtout, j’écoutais les désidératas des personnes handicapées.  Une oreille fait parfois davantage de bien qu’un pansement.

Le personnel handicapé était engagé sous divers statut et gagnait peu, vraiment très peu : c’est-à-dire de quoi ne pas mourir de faim et de froid.

C’était légal. Le FNRSH définissait la grille des salaires, il n’y avait pas de convention collective de travail pour protéger les handicapés, pas de syndicat etc…. Rares étaient les handicapés ( plutôt  sociaux) qui bénéficiaient d’une pension qui aurait pu compléter ce qu’ils gagnaient.  Il fallait pour cela un pourcentage d’handicap que peu atteignait et ils n’avaient donc droit qu’à leur salaire de misère.

Mon fils m’a toujours appelée l’extraterrestre, parce qu’il semble que j’aie l’oreille fine : je la faisais donc fonctionner et quoique myope, sous mes verres épais, j’avais de bons yeux pour voir.

Toutes les organisations officielles étaient au courant de ce qui se passait là-bas. Les handicapés « sociaux » se plaignaient auprès des organisations syndicales et autres, lorsqu’ils devaient s’y rendre pour tel ou tel autre document, selon leur statut.  Ils étaient entendus, mais les rapports sociaux n’intéressaient pas ces organisations, ne sachant rien faire avec ça !  Il ne leur fallait pas du social, ils avaient besoin de comptabilité !

Les mois et années passaient et si ma mémoire est bonne, en 87, le scandale éclata.  Un notable de la région X, directeur d’un Atelier protégé fut arrêté sur suspicion de détournement et autres choses répréhensibles, condamné et emprisonné.

Je pris contact avec un groupe réunissant tous les directeurs d’AP de la région. Un nouveau directeur fut nommé, les syndicats firent leur apparition, des élections sociales eurent lieu, un comité de sécurité et d’hygiène vit le jour, suivit, après des transactions avec le politique, d’une commission paritaire pour tous les handicapés.  Je ne suis pas peu fière d’avoir participé à la naissance de cette protection sociale.

Entretemps, j’avais repris des études en horaire décalé : d’abord comme assistante sociale, ensuite plus tard,  pour obtenir une licence universitaire en sciences du travail, toujours en horaire décalé etc… et les responsabilités qui accompagnent les diplômes.

Honnêtement, je sacrifiais ma vie de famille, pour la vie d’une centaine de personnes qui ignoraient tout de mes oreilles et de mes yeux….. et de leurs droits d’origine ou conquis.

En 92, je pris une pause carrière.

Mon mari et moi aimions beaucoup nous rendre sur les brocantes, pour chiner.  C’est ainsi que je rencontrais une ancienne employée à mon service qui m’apprit le décès du notable.

Rien de particulier ne se passa.  C’était triste, autant pour lui que pour d’autres.

Quelques temps plus tard, je dormais paisiblement lorsque je fus éveillée par une présence auprès de mon lit.

Cette présence me dit « n’aie pas peur, je ne suis qu’un fantôme ».

Sa forme était courante, au sens où on les dessine souvent, c’est-à-dire, comme si ils étaient recouverts d’un drap (pas net pour moi, je dors sans mes lunettes).  La voix était rassurante, je me retournais dans le confort de mon lit et je poursuivis ma nuit.  J’ai lu depuis lors, qu’on a rarement peur en présence d’un fantôme : c’était donc le cas.

Quelques nuits plus tard, une vague de froid intense  me submergea dans mon lit, alors que nous étions en plein été. Je sais maintenant ce que signifie avoir « les cheveux qui se dressent sur la tête » ce fut physiquement le cas !  La nuit était « claire ».  J’ouvris les yeux. De part et d’autre de mon chevet se tenait l’époux et sa femme qui m’accusaient des malheurs qui les avaient frappés depuis l’arrestation et l’emprisonnement de l’ancien directeur.

Le fantôme qui les avait précédés m’avait bien dit «  n’aie pas peur » et étrangement je n’eus pas peur, juste une sensation très désagréable causée par cette double présence indésirable.

Je plaignis sincèrement leur chagrin.  Ils avaient très froid.  Je les invitais à prendre place auprès de moi dans mon lit, afin de se réchauffer et  je priais pour eux, avec eux.

Au bout d’un certain temps, je me rendormis.  Lorsque je m’éveillais le lendemain matin, je sentais encore leur présence apaisée : c’était fini, ils étaient partis en paix.

Je n’ai plus entendu parler d’eux, si ce n’est par l’employée dont question plus haut que je rencontrai à nouveau : l’épouse de l’ancien directeur était décédée !

Je crois qu’au travers de regrets sincères, et de ma propre sincérité, ils ont trouvé leur chemin.

Fiction ou réalité : à vous de décider.  Aujourd’hui, j’ai juste un frisson dans la nuque de ma mémoire.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

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NORMAL, PARA-NORMAL (suite 3)

De rayons en rayons, nous garnissions notre chariot de nos envies et de nos parlottes avec les enfants qui nous accompagnaient toujours.

Le rituel était le même, d’abord le GB pour les courses  des choses que nous aimions et ne trouvions que là-bas, ensuite, le lunch à la cafeteria et pour terminer, la chaîne du froid dans un grand magasin spécialisé dans la surgélation/congélation : Frigibat.

Ce jour-là, n’était pas comme les autres, je voulais que tout aille vite, très vite et j’impatientais mon mari et les enfants par ces exigences de vitesse.  Il m’en demanda évidemment la raison : « Jacqueline va arriver à la maison ». En fait, c’était un appartement.

Quoiqu’il douta rarement de mes intuitions, les enfants et lui avaient envie d’aller manger, comme d’habitude et je m’entendis répondre : «  ne viens pas encore avec tes idées ».  Mais voilà, je ne venais pas avec mes idées, ce sont elles qui s’imposaient à moi.

Et j’insistais, encore et encore.  Jacqueline va arriver et il n’y aura personne pour l’accueillir, tu te rends compte, tout ce chemin etc…. (+/- 170 kms).

Trois contre une, je finis par céder et nous nous retrouvâmes devant une assiette et un appétit que j’expédiais très vite.

C’est alors que la discussion reprit avec plus de véhémence de ma part.  Pas question d’aller chez Frigibat : il fallait rentrer le plus vite possible.

Connaissant l’exactitude régulière de mes pressentiments, mon mari finit par céder et nous reprîmes la route : direction l’Allemagne.

Arrivés chez nous, mécontentement de mes trois compères : il n’y avait personne, si ce n’est notre chien..

Le temps de décharger la voiture, de ranger les courses, nous décidâmes de nettoyer, pendant que les enfants joueraient dehors : il faisait très bon.  C’était notre tour pour les charges communes : vitres et escaliers.

Mon mari décida de les faire, pendant que moi, je m’occuperais des trois portes fenêtres de notre appartement.  L’un et l’autre nous avions regard sur la rue.  Je n’oublierai jamais la tête de mon époux, lorsqu’il vit passer la voiture de ma sœur et de mon beau-frère qui fit demi-tour un peu plus loin, pour se ranger au bas de notre appartement.

Au moment où nous faisions nos courses au GB et que j’énervais mon petit monde, eux se trouvaient chez mes parents et ma sœur disait à son mari : «  chou, et si nous allions chez Claudine et Victor »   Vous connaissez déjà la suite.

Fiction ou réalité : à vous de décider.

Claudine QUERTINMONT D'ANDERLUES.

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NORMAL, PARA-NORMAL (suite…)

Revenons donc à la face A du disque de mon histoire, afin de mieux comprendre l’évolution et la progression de ce que certains appellent « pouvoirs ».

Ainsi donc, Une de mes sœurs et son mari étaient très réceptifs…. À moins qu’émetteurs et moi récepteur.

Nous sommes alors au début des années 80 et nous rentrons au pays, après avoir acheté notre maison si accueillante.   Ma sœur et son mari, quant à eux, ont loué leur maison dont je parlais précédemment pour prendre la régence d’un hôtel, taverne, restaurant dans le village voisin.

Nous avions déjà rencontré l’ancienne propriétaire quelques années plus tôt.  Elle avait eu le malheur de perdre son mari et son fils durant la guerre 40 et je me souviens qu’un jour, alors que ma mère et moi étions dans le  magasin voisin, des éclats de voix nous avaient attiré,  à l’extérieur.

Un autocar de touristes allemands s’était arrêté sur la place et ces personnes étaient entrées dans la taverne pour se rafraîchir et se restaurer.  Difficile de décrire le chagrin meurtrier d’une mère, qui la saisit face à ceux qu’elle tenait pour responsables.  Chassés, insultés, ces gens ne pouvaient que « s’enfuir » dans une autre taverne non loin de là.

Ainsi donc, nous étions rentrés au pays et ma sœur et son mari habitait l’hôtel de cette dame alors décédée. 

Le resto marchait bien, mais il y avait quelques problèmes sporadiques avec le bâtiment : fenêtres qui refusaient de s’ouvrir et qui tout à coup s’ouvraient sans crier gare, idem avec les portes, des sentiments de présence désagréables etc…  Ils avaient supposé qu’il s’agissait de mouvements telluriques ou autres choses du genre…. Mais cette présence, invisible était parfois trop présente que pour l’ignorer.

Une fois par mois, le restaurant accueillait une réunion de médecins qui en profitaient pour participer au plaisir de la table.  Un soir, ils se sont décidés à demander à ma sœur si elle n’avait jamais rien constaté d’anormal chez elle.  Hésitante au début, surtout face à des médecins, elle se mit à raconter : aucun n’était étonné, cela n’était pas nouveau.  Les précédents avaient connus les mêmes histoires, les mêmes effrois.

A cette époque, pas la peine de se téléphoner lorsque ma sœur rencontrait un problème : je le sentais et me rendais chez eux.

Quoique en ordre, ma maison n’était pas encore bien organisée, quant à quelle pièce accueillerait telle  ou telle  autre activité.  Nous avions installé la chambre des parents, dans ce qui est maintenant la salle à manger que vous avez pu voir sur la vidéo d’Actu-tv.

 Un soir de très grande fatigue, je décidais d’aller me coucher vers les 22 heures et mon mari décida de faire de même.

Je fais partie de ces personnes qui ressassent longtemps ce qui s’est passé dans le courant de la journée, ce qu’il faudra faire le lendemain etc….  Or, ce soir-là, à la grande surprise de mon époux, je sombrais aussitôt dans ce que l’on appelle un sommeil de plomb et commençais, selon lui, à m’agiter de façon inhabituelle, au point qu’il m’éveilla.

J’étais « au téléphone » mental, avec ma sœur qui me disait d’une voix effrayée : « elle est là Claudine, elle est là ! »

Après avoir raconté ce court épisode à mon époux, je retombais aussitôt dans ce lourd sommeil toujours aussi agité.  Il m’éveilla à nouveau avec difficulté.

Je disais à cet esprit féminin de laisser ma sœur tranquille : j’étais mécontente, je voulais qu’elle parte.  A son tour, elle manifesta une très méchante humeur…. Envers moi cette fois.

 Le « téléphone se mis à se tordre » et cette femme se retrouva tout à coup auprès de moi.  Je tentais de la chasser, mais sans succès.  Elle ne savait rien me faire et quitta ma chambre voulant s’approcher du lit de mes enfants. Là, je me sentais impuissante. C’est alors que mon parrain et mon oncle, tous deux décédés quelques années plus tôt, s’interposèrent entre eux et elle.   J’en frémis encore.

Physiquement secouée plus que jamais depuis le début de mon rêve, mon mari m’éveilla encore, pour tenter de me tirer de ce cauchemar.

Il me connaissait assez que pour savoir qu’il se passait réellement quelque chose d’anormal.

Troublés, le lendemain, nous nous sommes rendus chez ma sœur.  A l’heure où je « cauchemardais », un prêtre exorciste se trouvait chez eux, pour chasser cet esprit négatif.

Fiction ou réalité : à vous de décider.  Personnellement, à l’heure où je vous écris, j’ai froid, très froid de me souvenir.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

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Normal para-normal.

 

Une enfance bizarre, au sens où je roulais parfois dans une diligence « eh oui ! » ou dans une calèche ou sur le dos d’un cheval offert par mon grand-père paternel pour ma communion.  Enfant des campagnes, parents pas fermiers, je me disais « fille de la Nature » et ouvrait volontiers mes bras au vent dans l’espoir de me laisser porter par lui.

De l’intuition, oui, j’en avais, mais rien de véritablement « anormal ».

Adolescence au couvent, mariage, enfants et début des manifestations étranges : télépathie avec mon fils et une de mes sœurs notamment, dont je savais prévoir l’arrivée et rentrer chez moi pour l’accueillir (j’habitais en Allemagne) etc….   Rien d’extraordinaire pour moi, je m’y habituais et eux aussi.

 

La face B commence réellement au début des années 90.

Nous sommes rentrés au pays et je travaillais comme « cadre, personne valide » dans un atelier protégé.  Je pense que le fait de m’occuper de personnes affaiblies par la vie a déclenché cette face B et le fait d’être l’amie d’un Psycho-pédagogue qui avait fait ses études, avec le professeur Dirckens et participé à des expériences avec celui-ci, sur le para-normal et avec qui je pouvais parler librement du sujet.

.

Un matin, ou plutôt la fin d’une nuit, je me suis retrouvée dans une chambre (celle que j’occupe). Un corps comme raidi dans la crampe de la mort, en position fœtale gisait dans le lit.

J’avais personnellement, la forme d’une petite bille, vraiment minuscule…….. et j’ai revêtu ce corps, comme un vêtement (j’ignore pourquoi : est-ce lui qui m’a attiré, moi par curiosité ou autre raison ?).

C’était dur à enfiler, vraiment très dur !  J’imagine qu’il est plus facile d’enfiler une armure.

 

Tout à coup, (rapide) la petite bille s’est retrouvée dans une orbite oculaire.  « Je marchais sur quelque chose de mou, dans cette caverne des yeux et puis, soudain, la « bille » a pris possession des deux cavernes et je me suis mise à voir, à regarder par ces trous ce qui m’entourait, ce que je voyais précédemment par l’esprit.

Je savais que j’allais devoir me lever, devoir aller travailler.  Je connaissais la face A du disque de l’existence de ce corps, tout ce qui avait précédé…. Et tout ce que je devais faire suivre.

 Je me sentais dans un état étrange, coincée dans ce corps dont j’ai pu, une fois, volontairement, « en promenade » m’échapper, maintenue au corps par un immense ruban gazeux « en trois dimensions ».

 

Cet état, que j’ai partagé avec mon ami, évidemment, a duré toute la journée.  Imaginez que vous regardez par deux trous de serrure réunis en un seul et que vous remplacez, au pied levé, un acteur dont le rôle devait se poursuivre.  Ma journée fut celle-là.  Les jours suivants, tout alla mieux, « j’entrais, de mieux en mieux, dans la peau du personnage ».

 

Je pouvais, par moment prédire que le téléphone allait sonner et qui serait à l’appareil, si nous pouvions ou non prêter le camion, parce que nous allions en avoir besoin.  Enfin, des tas de banalités du genre.  Ces phénomènes avaient lieu ailleurs, mais surtout lorsque j’étais là-bas, comme si « l’amour » de mon travail et des personnes était le déclencheur.

 

Je suis maintenant retraitée et rare sont les phénomènes.  Or, quelques jours avant la rédaction de mon brouillon de poème « en trois dimensions », je me suis éveillée un matin, tout à fait normalement, sauf qu’au-dessus de moi, un grand sapin de Noël blanc et lumineux « en trois dimensions » flottait.  Deux ou trois boules de Noël rouge ont pris place sur son sommet, puis un ruban rouge en cocarde.  Cela a duré environ une minute : c’est long, devant l’inexplicable, une minute.  Je suis restée sidérée sans bouger, espérant autre chose, comme la fin d’un rêve, mais rien, mon sapin avait disparu.

 

Le lendemain matin, éveil habituel, mais un bruit de vol d’oiseau attira mes oreilles et mon regard.

Il venait de la direction de la fenêtre fermée « quoi de plus normal » et se posa sur les chrysanthèmes en soie qui se trouvent dans un vase sur le guéridon posé auprès de mon lit.  Je ne vois pas bien sans mes lunettes, or je le voyais distinctement «  en trois dimensions » passant du bleu au rouge, et puis, tout à coup, un bustier très coloré (soutien de femme avec basque) s’est trouvé auprès de moi à portée de main.

J’ai voulu le saisir et ma main l’a traversé.  Il a disparu suivi de l’oiseau.

 

Le lendemain matin, intriguée par ce qui allait ou non se passer, j’ai attendu un bon moment avant d’ouvrir les yeux.  Un vaisseau intersidéral doré, de la taille d’un jouet, étant donné son éloignement (avec cependant une impression de proximité) flottait à mes côtés.

On aurait dit deux cigares fuselés et reliés par une passerelle.  Je n’avais qu’à tendre la main pour le toucher peut-être, mais quelque chose m’a retenue, empêchée de le faire, comme si il allait me happer.

Il faut dire, que depuis le début des années 90, j’ai plus d’une fois rêvé cette fois, que l’on était à ma recherche (de façon négative).

 

Le lendemain matin, même scénario.  J’attends avant d’ouvrir les yeux, le temps d’être sûre d’être bien éveillée.  Lorsque je les ouvre, un ballon de la taille d’un ballon de jeux, blanc je crois, tout perforé flottait au-dessus de moi, très près.  Il s’est mis à grossir jusqu’à avoir la taille d’un gros ballon de plage éclairé de l’intérieur par une intense lumière qui fusait de toute part par les trous très nombreux.  Je ne sais pas être précise sur la couleur, quoique très proche, tant la lumière était intense.

 Chaque phénomène a duré environ une minute…. Je crois.

 

Le soir de ce jour, j’écrivais «en trois dimensions » et le publiais aussitôt.

Qui a lu sur A & L, ou vu la vidéo sur youtube de mon poème « l’Arcane sans nom » sait que son capitaine féminin est tombé d’un vaisseau et qu’on le cherche.  Je vous laisse imaginer le reste.

Quant à ma santé mentale, je vous rassure, tout va bien.  Existe-t-il des mondes parallèles, des autres parts vivants ?

Quoiqu’il en soit, depuis que je vous ai livré mon texte, en brouillon, plus rien ne s’est passé….. si ce n’est l’heure anniversaire hier à 18 heures, du décès de mon époux l’an dernier.

 

Voilà ma petite nouvelle du jour.  Je ne vous demande pas d’y croire : j’y crois et c’est peut-être suffisant.  Fiction ou vérité..... à vous de décider.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES……. Ou d’ailleurs !

 

 

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En trois dimensions.

 

En trois dimensions, je me suis assoupie,

J’ai rêvé qu’une étoile se posait sur ma joue pour me dire je t’aime,

J’ai rêvé qu’un rayon de lumière caressait mon âme solitaire,

J’ai rêvé que le monde était beau que la vie était belle.

 

En trois dimensions, je me suis éveillée dans ce rêve,

J’ai pleuré les ravines désespérées des mères abandonnées,

J’ai pleuré l’impuissance des pères portant leur fils au cimetière,

J’ai pleuré les corps déchirés par les bombes de nos guerres.

 

En trois dimensions je me suis ranimée dans la foule,

J’ai hurlé avec les loups agonisant dans un piège,    

J’ai hurlé avec l’agnelet  égorgé en sacrifice de nos folies,

J’ai hurlé avec l’univers qui se meurt de nos travers.

 

En trois dimensions, je me suis rendormie dans les astres,

J’ai cherché les réponses que je ne trouvais pas,

J’ai cherché l’innocence, la virginité coupable,

J’ai cherché en vain un sincère  mea-culpa.

 

En trois dimensions Seigneur j’ai deviné votre Image éplorée,

Imploré votre pardon pour n’avoir pas compris plus tôt, l’enfant qui se meurt dans les bras de sa mère,

En trois dimensions, à genoux, rampant vers vous Seigneur, j’implore votre pardon.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Volva d’Astartés.

 

La  terrasse  rêve  sous  une  pergola,

Aux rosiers parfumés s’évadant dans la nuit,

Rejoindre les senteurs de fruits au violat,

Posés  sur  la table  tout près de  biscuits,

Nappés du miel doré  et de bon chocolat.

 

L’été  encore  présent  ouvre  le  jour fardé, 

Des belles du rire  musant dans les hamacs,  

Aux couleurs du soleil, gourmandes de clarté,

Pour bronzer le satin de leur peau démoniaque,

Qui attire l’amour  sur leur volva  d’Astartés.

 

Cupidon et  son  arc  harponne  les  mortels,

Aux  flèches  trempées  d’élixir  de  passion,

Pièges pour soupirants  à conduire à  l’autel,

Afin  de  prolonger  l’humaine  création,

Désirs, en pénétrant, la voie des doux castels.

 

La  terrasse  rêve  sous  une  pergola,

Aux rosiers parfumés s’évadant dans la nuit…… à l’affût d’Astartés.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

Astarté : Dans la Haute Antiquité, divinité féminine.

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La gaule vaurienne.

 

Les  yeux  rivés  sur  l’écran  qui  accroche  ses  émois,

Le joueur tue des mortels, par procuration devient

assassin d’une autre vie, puis s’enfuit comme un chamois,

sautant de briques en rocs  dans un décor diluvien.

 

Il oublie son propre corps  et déjeune d’expédients,

Pour un ultime  combat  qu’il  ne peut abandonner,  

Encore  dix  de  tués, tant  pis  pour  les  assaillants,

Féroces et plus nombreux qui se sont fait couillonner.

 

La vie n’est qu’un jeu libre bien facile à massacrer,

On  y  joue  en  famille  histoire  de  rigoler,      

En attendant le départ, pour aller se faire sucrer,

Chez le juge pour enfants parc’ qu’une vieille on a gaulé.

Claudine QUERTINMONT D'ANDERLUES.

 

*gaule : bâton, faire tomber, attraper les fruits avec cette  technique.

 

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VAISSEAUX FANTÔMES.

 

Pirates  informatiques,

Vous bourlinguez sur le Net,

Pour vendre vos produits,

Jouant  aux  devinettes.

Mais qui suis-je chers amis ?

 

Un  génie  certainement,

Qui truque et traque sans kiki,

Les internautes innocents,

Pour prouver quoi et à qui,

Poète  déliquescent,

Jaloux de nos acquis,

Ou farouche simplement,

Pour faire du tort à autrui.

 

Pirates  informatiques,

Vous bourlinguez sur le Net,

Sueurs programmatiques,

Pour pénétrer les intranets,

En essais mercatiques.

Chaos vraiment pas net,

Pour cerveaux aquatiques,

Qui jouent aux blagounettes.

 

Charitables  nous  sommes,

Avons  pitié  de  vos esprits,

Nuls pour les autres hommes,

De la vie vous n’avez rien appris,

Vous n’êtes pas gentilshommes,

Tant  pis  si  vous  êtes  pris.

 

Pirates informatiques,

Vous bourlinguez sur le Net,

Et pour vous nous prions  aum………

Pour vous nous méditons aum………

Pour vos cerveaux aquatiques aum…….

Pour vos sueurs programmatiques aum…….

Et caetera desunt, aum..…….

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Le vieux chêne.

 

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Fatigué  de  vivre  sous  le  même  horizon,

D’un ciel sans maquillage toujours de bonne humeur.    

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Les pieds dans l’onde  sans espoir de guérison,

Captif  des  racines  du  bois  de  sa  prison.

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Fatigué  de  vivre  sous  le  même  horizon.

 

Cet automne pluvieux voit son hiver fatal,

Bientôt  se  profiler  et  geler  sa  sève,

usée et  mourante  d’un long règne  létal.     

Cet automne pluvieux voit son hiver fatal,

Pour ce complice âgé qui dans le froid crève,

Après avoir vécu dans la brume d’un rêve.

Cet automne pluvieux voit son hiver fatal,

Bientôt  se  profiler  et  geler  sa  sève.

 

Il a vécu sa gloire au cours d’avents trop longs, 

Rameau frêle et souple, infrangible longtemps,

Comme un roseau soumis docile aux aquilons.

Il a vécu sa gloire au cours d’avents trop longs,

Traversant les frimas  et tous les entretemps,   

Joyeux ou tristes, toujours roger- bontemps*.

Il a vécu sa gloire au cours d’avents trop longs, 

Rameau frêle et souple, infrangible longtemps.

 

Non loin d’un étang bleu, un vieux chêne se meurt,

Fatigué  de  vivre  sous  le  même  horizon.

 

 

(Familier) (Vieilli) Personne de belle humeur et qui vit sans aucune espèce de souci.

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Le grand méchant loup.

 

Faire  semblant  de  voir,

Faire semblant de croire en vos grands yeux si noirs,

Sur  la  route  enchantée  des  bois  du  rossignol,

qui  joue  à  cache-cache  avec  un  campagnol.

 

Faire  semblant  de  voir,

Faire semblant de croire en vous cher malabar,

A  votre  sourire  qui  me  mange  des  dents,

Et me lorgne glouton  en chiquant du chien-dent.

 

Faire  semblant  de  voir,

Faire semblant de croire que ce n’est pas un brûloir,

Je  ne  vois  pas  de  steak  à  faire  griller  ici,

Si ce n’est moi ou vous, alors sans façon  merci.

 

Faire  semblant  de  voir,

Faire semblant de croire  en voyant ce mouchoir,

Que vous avez chaud d’amour et non de fringale,

Pour  une  brochette  je  ne  suis  pas  idéale.  

 

Faire  semblant  de  voir,

Faire semblant de croire  qu’il y a de l’espoir,

De vous satisfaire avec des vesses-de-loup,

En chaperon rouge déguisées pour gros loup. 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

Toute ressemblance avec un conte ancien de mise en garde pour jeunes filles, ne serait pas fortuite ni due au seul hasard. J

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La comtoise, compte, conte.

 

Les  beaux cadrans solaires  laissent la voix aux coucous,

Venus  de  Forêt-Noire  pour  ravir  nos  oreilles,      

Avant l’automne et ses feux, et du grand froid de Moscou,

Qui  amène  les  fêtes  et  folies  sans  pareille.

 

Dans  mon fauteuil en velours  à chapeau  de gendarme,

Il  m’amuse  d’entendre  les  Tac,  Tic,  Tac  des  heures,

Qui  font  danser  les  cuivres  en  faisant  du  vacarme,

Dans la gaine au goût cercueil de l’ancien Temps fossoyeur.

 

C’est le balancier des joies ou parfois des longs sanglots,

Quand  sur  ma  fenêtre  il pleut,  le rappel  des souvenirs,

Gaies,  secondes  et  minutes,  le  jour  s’enfuit  au  galop,

Atmosphère  morose,  la  nuit  est  longue  à  venir.    

 

Dans le salon clair du soir au chaud de la cheminée,

La  comtoise  au  carillon,  raconte  ses  voyages,

Au fil des saisons d’amour dans l’aurore  embruinée,

Quand les cœurs lourds, ravagés sont à l’appareillage.

 

Inconsolables  et  meurtris  ils conservent  leurs plaies,    

Pansées par les chagrins, les peines et ses tourments,

Inaccessibles aux soins, de la sauge, herbe-aux-plaies,

Ils restent seuls dans l’enfer  de leurs vieux égarements.

 

Inconsolables et meurtris  ils conservent leurs plaies,  

Et restent seuls dans l’enfer  de leurs vieux égarements,

Dans le salon clair du soir au chaud de la cheminée.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

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En tutu bleu et rouge.

La  lune  avait  rendez-vous  avec  les  futés  lutins,

Pour  les  entrechats du soir en tutu bleu et rouge,

Cousus par les doux faucheux, pour leur petit nez mutin,

Dans  du  fil  d’araignée,  à  un  pas  des  carouges.

 

Les prés voilés de charme  frémissaient d’allégresse,      

Sous  les  rayons  de  l’astre  qui  éclairait  la  scène,

De ses feux discrets et froids, protégeant leur liesse,       

Farandole  effrénée,  dont  Lune  elle  était  reine.

 

La  fête  durait  le  temps  que  dure  la  quiétude,

En  l’absence  des  putois,  hermines  ou  vipères,

Qui troublent les gambades,  ainsi que d’habitude,

Envieux  et  voraces  des  arrière-grands-pères.

 

Les  nuages complices  tirent alors  un  noir  rideau,

Qui voile la grand’scène aux méchants yeux avides,

Pour  permettre aux  lutins de s’éclipser  glissando*,

Dans un halo de brume  jusqu’au chêne des druides.

 

La  lune  avait  rendez-vous  avec  les  futés lutins,

Pour les entrechats du soir  en tutu bleu et rouge,

Festivité  remise  jusqu’au  prochain  grand festin,

Avec  phares  étoilés  mû  par  tout  ce  qui bouge.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

*glissando : en musique technique vocale ou instrumentale qui consiste à faire entendre toutes les notes comprises entre deux notes

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L’écrin désert.

Les  héritiers  sont  là,  il  faut  la  libérer,

De ses liens matériels attachés à ses murs,

Couper tous les cordons de gaze empoussiérés,  

Il faut la libérer.

 

Des  clous  et  des  crochets,  ôter  ses   souvenirs,

Les mains en pleurs s’obligent, vident la mémoire,

De  la  maison   rouge   en   mal   de   devenir,

Ôter ses souvenirs.

 

Effacer  le  passé,  pour  les  nouveaux  hôtes,   

Curieux  de  posséder  un morceau  de sa vie,

Laisser les fleurs en place  sans faire de faute,     

Pour les nouveaux hôtes.

 

Guettant ses pas lassés, sur le gazon les roses,

Tristes  de  l’absence  de  ses  doux  mots  ravis,

Répandent  les  parfums  de  ses  fleurs écloses,    

Sur le gazon les roses.

 

Etonné  le  chemin,  épie  son  seuil  désert,   

Du  fauteuil  coutumier  où  elle  s’installait,

Pour lorgner les arbres, parler au vent disert,

Epie son seuil désert.

 

Mais  le logis s’endort,  vidé  de son essence,

Les galops des chevaux ne la feront plus rire,

Le  manège  tourne  sans  effervescence,

Vidé de son essence.

 

Elle  repose  enfin,  dans  son  caveau fleuri,

Parmi les siens partis  plus tôt que  son âge,

Patients de son trépas et de son corps flétri,

Dans son caveau fleuri.

 

Il faut la libérer, ôter ses souvenirs pour les nouveaux hôtes.

Sur le gazon les roses épient son seuil désert, vidé de son essence, dans son caveau fleuri.

Claudine QUERTINMONT D'ANDERLUES.

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Bouton hors service.

Un p’tit bout de terre, pour un p’tit bout de chair,

 Et  l’humain  fut   conçu  par  le  Verbe  Sacré, 

Qui s’ennuyait ferme dans son divin rocking-chair.

Un p’tit bout de terre, pour un p’tit bout de chair,

Sur  un  nuage  blanc  de  reliquats  nacrés,

D’un  passé  engloutit  dans  l’océan  ocré.          

Un p’tit bout de terre, pour un p’tit bout de chair,

Et  l’humain  fut  détruit  par  le  Verbe  Sacré.

 

A  nouveau  consacrée,  vestige  d’un  rêve,

La Vie reprit force, répandit d’autres formes,

Palette  de  couleurs  pour  d’autres élèves.

A  nouveau  consacrée,  vestige  d’un rêve,

Dieu veut  l’émanciper  des plans de réformes,

Pour  ses  futurs  jouets,  robots  carniformes.

A  nouveau  consacrée,  vestige  d’un  rêve,

La Vie reprit force, répandit d’autres formes.

 

La  Vie  sans  les  humains,  robots  à  son service ?

Un p’tit bout de terre, pour un p’tit bout de chair,

L’androïde  fut  conçu  par  le  Verbe  Sacré.

Pour  lui  la  mort  sera :  bouton  hors-service. !

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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La mer et ses yeux bleus.

La mer et ses yeux bleus,

Regarde  les  amants  voguant  sur  ses ondes,

A bord de paquebots fendant ses flots de feu, 

Pour boire son  ivresse et voir d’autres mondes.

 

La mer et ses yeux bleus,

Façonne  ses  perles  en  colliers  de  nacre,

Pour  parer  le  soleil  et ses rayons curieux,

Caressant  la  toison  des  vagues  du  Sacre.

 

La mer et ses yeux bleus,

Berce nos couronnes qui lèguent à leurs enfants,

Puissants de leur jeunesse et d’être demi-dieux,   

Le  ciment  de  l’Union  au  futur  triomphant.

 

La mer et ses yeux bleus,

Fait flotter les couleurs d’un drapeau de l’espoir.

La mer et ses yeux bleus,

Servira  à  jamais,  notre  noble  Etendard.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

21 juillet de l’an 2013

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SPLEEN.

Mélancolie,  tu  sèmes  tes  soupirs,

Sur la  rosée  des photos  du  passé,

Terni de pleurs,  morose de croupir.   

Mélancolie,  tu  sèmes  tes  soupirs,

Dans un écrin de cuir blanc repoussé,   

Pour rappeler des tourments oubliés.

Mélancolie,  tu  sèmes  tes  soupirs,

Sur la rosée  des  photos  du  passé.

 

Spleen d’encore, de toujours se chérir,   

Dans des futurs  absurdes et   maudits,

Pour nos amours sans pouvoir démourir.

Spleen d’encore, de  toujours se chérir,

Loin  par-delà  les  affres  engourdis,       

Las de franchir les seuils de l’interdit.

Spleen d’encore, de toujours se chérir,                                       

Dans des futurs  absurdes  et  maudits.  

 

Mélancolie,  tu  sèmes  tes  soupirs,

Sur  la  rosée  des photos  du passé.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

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ROMEO ET JULIETTE.

 

Nos deux corps immatériels suivaient le long cortège,

De  nos  amis  de  toujours  venus  pour  se  recueillir,  

Et  sur  nos  tombeaux  cruels  gémir  nos  sacrilèges,

De la fleur rose  ennemie  qu’il  ne  fallait  pas cueillir.

 

Parsemée  de  poussières  et  de  caillasses  bleues,

La  voie  de  nos  tendresses  étendait  sa  lumière,

Sur la brume du chemin aux chants des gorges-bleues ,   

Et je contemplais tes yeux doux comme une prière.   

 

Un ciel brûlant de sphères dans les rayons flamboyants,  

De  l’astre  d’or  et  de  feu,  effrayaient  les  ténèbres,

En  chassant  les  nuages  éplorés  et  larmoyants,

Qui accompagnaient nos deuils pour un culte funèbre.    

 

Adversaires  inlassables,  les  dévotions  de  haine,

Tuent parfois les enfants qui franchissent les remparts,    

Par une  issue blâmée dont l’amour brise les  chaînes,

Pour s’échapper à jamais  par le train du grand départ.     

 

Nos deux corps immatériels suivaient le long cortège,

De  nos  amis  de  toujours  venus  pour  se  recueillir,  

Et  sur  nos  tombeaux  cruels  gémir  nos  sacrilèges,

De  la  fleur  rose ennemie  qu’il  ne fallait pas cueillir.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Le portemanteau.

 

Tout est net, simple et propre,

Dans  la  maison  de  coron,

Un’ question d’amour-propre,

Mêm’ si on n’est pas baron.

 

Dans  le  coin  de  la  pièce,

Chargé du poids des marques,

Le  port’manteau encaisse,

Les prix pleins et démarques.

 

L’enfant roi veut et brigue,

Harcèle  jusqu’au  succès.

De  leur  enfant  prodigue,

Les parents payent les excès.

 

Ressembler  aux  copines,

Pour  s’intégrer aujourd’hui,

Avoir  recours aux rapines ?

La  marque  les  y  conduit.

 

Goûts de riche avant l’heure,

Fi  du  surendettement,

La gestion des flambeurs,

Revient toujours aux parents.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

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